J'en reviens d'abord et encore, pardons, à mon livre récent : L'infini de l'enfance (Cap Béar éditions) Comment un jury de lecteurs chevronnés (du prix Méditerranée) a-t-il pu s'intéresser à un écrit personnel, intime..? Mon frère qui est devenu le narrateur principal de cette autobiographie romancée, m'avait confié que seule la famille serait intéressée... Mon non, j'ai écrit, à partir de souvenirs réels ou imaginaires, un roman... L'essentiel : est-ce que j'ai réussi, par l'écriture, la dérision, à ne pas ennuyer le lecteur..?
Certains n'ont pas apprécié (des collègues moralisateurs), trouvant le livre scandaleux, le traitant même "d'incitation à la masturbation et à la sexualité"... D'autres (ma fille, par exemple) a aimé l'humour, même dans le chapitre controversé intitulé "le prépuce". Une amie prof de Lettres (Nicole D.) a été sensible à l'évocation des grands-parents. Un libraire (de Thuir) reste dubitatif: il n'a pas réussi à entrer vraiment dans le livre... Un écrivain (de Nyls) l'a goûté mais m'a fait remarquer les fautes d'accent sur les noms d'auteurs catalans cités: "M.B., vous n'aurez pas le prix d'excellence, cette année, à cause d'un accent..!" Mais un cousin a vivement été intéressé par les petits secrets familiaux que je révèle : c'est vrai, je règle sans doute quelques comptes...Mais ne soyons pas mesquins, là n'est pas l'essentiel, ni l'hypocrisie et la lâcheté de certains collègues "outrés" : j'ai tenté de faire un peu de littérature et tout le reste n'est que..?
En outre, revenir sur le passé, sur l'enfance première, c'est mauvais signe ! Signe que le temps a passé. Que l'on avance en âge ! Cependant je constate que des plus jeunes que moi (excusez l'euphémisme), tel ce romancier russo-franco-catalan qui, lui aussi, vient de publier son Education française : la maladie du retour vers le passé ou celle de l'ego est un mal bien partagé...
Mais, il faut rester sérieux; l'enfance est un thème riche, un univers infini, d'où le titre de mon livre L'Infini de l'enfance, que Joan-Daniel n'a pas apprécié mais que j'aime, moi, beaucoup, au contraire ! Ah! Si j'avais titré Les perthuis de l'enfance, il aurait joui...
Ce titre m'est venu, un soir de nostalgie surréaliste, en parcourant le livre qu' Aragon a brûlé et dont on a retrouvé et publié quelques chapitres (mais n'est-ce pas une légende..?) : La défense de l'infini. J'ai conservé les belles assonances dans mon titre...Infini, oui, car chacun peut se retrouver dans l'enfance et, si le style n'est pas trop mauvais, chacun peut conserver de mon auto-fiction quelques bribes de lectures, comme une invitation à se replonger dans sa propre enfance...
Quoi qu'il en soit, je lis en ce moment, à petites gorgées, car il ne m'est pas facile de lire le catalan, les chapitres, courts -un chaque soir, avant de dormir et de faire ma prière- de la passionnante autobiographie de J.-Daniel BEZSONOFF : Una educació francesa (éditions de L'Avenç- disponible à la Llibreria catalana) L'auteur nous parle de ses sept vies, de ses villes, Montpellier, Nice, Toulouse, Paris, Strasbourg, Bordeaux, Mende, Perpinyà...mais l'ouvrage s'ouvre sur "l'Algérie française", pour s'élever jusqu'à Briançon...Algérie, Hautes-Alpes, Flaublert (L'éducation sentimentale), nous avons bien des points communs, surtout la lecture, la littérature et "l'instruction", pas "l'éducation" nationale, comme il l'affirma si bien, récemment, à la télé catalane...A lire, non pour la nostalgérie, ou les perthuis de neige haut-alpins, mais simplement pour devenir un peu meilleur...
El Triangle, número 920, 4 de maig de 2009
Literatura Autoretrat de Joan-Daniel Bezsonoff amb país al fons
Una França que ja no existeix
Una educació francesa (L’Avenç, 2009) poetitza en una successió de textos curts el creixement del seu autor. El pròleg del llibre marca el to i anticipa el retrat nostàlgic d’una societat desapareguda on ‘ les vaques menjaven herba ‘Els caps d’estació anunciaven els trens amb l’accent de llur país. La mainada creia en l’existència del Pare Noël..
Text Ignasi Franch
L’ESCRIPTOR DE PERPINYÀ FACTURA UN ESBÓS D’AUTOBIOGRAFIA, PER CAPÍTOLS, BELL I EMOTIVAMENT COLPIDOR
El perpinyanenc Joan-Daniel Bezsonoff es considera un home amb memòria i llegint Una educació francesa, el lector no pot evitar donar-li la raó. Perquè aquest seguit de mirades al passat de la vida pròpia desprèn un detallisme insòlit. I meritori perquè l’autor anuncia ‘ tot el que explico és real, excepte un text on parlo de l’obtenció del meu carnet de conduir. Nascut com un encàrrec de l’editor de la revista L’Avenç, el llibre transcendeix aquesta condició per assolir poder evocatiu, capacitat d’emocionar i regust literari. Estructurat com una successió d’episodis breus, referencials (‘Briançon’) o conceptuals (‘L’escoltisme’) és una biografia per entregues, novel·lada. I es que, com afirma arran del record d’un treball escolar, ‘vaig admetre que mai no seria un historiador sinó un contaire d’històries. ‘
Bezsonoff combina la nostàlgia vers el passat amb un cert rebuig del present. L’autor va viure una infantesa itinerant en set localitats franceses diferents. D’aquell país, en projecta un record quasi màgic, i conjura un món que ja no existeix. També deixa petja la condició d’outsider d’un rossellonès.
‘ Els catalans del Principat em repeteixen que tinc la cantarella francesa i els rossellonesos m’acusen d’espanyolejar un bri. Parli la llengua que parli, sempre seré estranger, l‘home que sobra’ escriu.
MEMÒRIA I CRÍTICA
A més d’elogiar explíctiment i implícita la França del passat, Bezsonoff
també critica l’actual
‘ Els francesos actuals m’han ajudat molt a desamorar-me de França. Han enlletgit tant aquest país encantador que ja no és meu. La França del segle XXI és el país del penediment històric, dels moralistes de trucalembut, dels jutges del passat que menyspreen les generacions anteriors, dels donadors de lliçons, dels policies del pensament, dels polític incultes, dels professors que fan faltes d’ortografia, dels enamorats de l’exotisme que no accepten que uns altres ciutatadans vulguin parlar una altra llengua…’
Je me suis toujours méfié des études littéraires. La biographie d'un auteur, selon moi, ne sert à rien. J'en suis convaincu depuis l'âge de quinze ans. Imaginez un vers.
" Claire, mon amour, je t'aime "
Un bon étudiant dira: " Le poète pour exprimer la force de son amour, a mis en relief le nom de la femme aimée au début du vers... "
Si jamais le poète écrit " Je t'aime, Claire, mon amour " l'étudiant commentera: " Le poète pour exprimer la force de son amour, a mis en relief le nom de la femme qu'il aime au milieu du vers. "
Imaginons, enfin, que le poète opte pour " Mon amour, je t'aime, Claire. " Faut-il que je vous donne la réponse du bon étudiant. Avec de telles opinions, vous comprendrez que tout commentaire sur ce livre serait superflu.
Josep-Maria Muñoz a beaucoup insisté pour que j’écrive ce livre. Quel intérêt a ma pauvre existence ? Je ne suis pas allé à la guerre comme mes grands-pères. Je n’ai pas d’enfant. Ma vie se confond avec l’histoire de mes livres. Têtu, patient, persuasif, Muñoz m’a aidé à comprendre que mon autobiographie intellectuelle pourrait rappeler aux Catalans que beaucoup de Catalans n’ont eu aucun grand-père ancien combattant de la guerre civile espagnole.
J’ai quelques amis écrivains. Une revue de Valence les a sollicités pour rédiger des articles sur mon œuvre. Je ne vais quand même pas leur demander de m’écrire une préface … Une éducation française n’est pas une autobiographie même si j’y parle beaucoup de moi. Je ne la considère pas non plus comme un essai ethnologique où je tente de décrire les coutumes, les odeurs, la beauté d’un pays disparu.
Grâce à la profession de mon père et à la mienne, j’ai vécu sept vies comme un chat russe. Enfant, j’ai skié dans les Alpes, j’ai couru sur les bords du Rhin, je me suis caché dans les caves de la banlieue parisienne, j’ai ramassé des coquillages et des bigorneaux sur les plages de la Manche, j’ai connu l’embaumement d’une langue sur les côtes de Provence. Dans ces temps antédiluviens sans Internet, portables, photocopies et cartes de crédit, les trains mettaient quinze heures pour unir Perpignan à Paris et il fallait attendre trois ou quatre ans pour avoir le téléphone chez soi. Les chanteurs savaient chanter. Les acteurs prononçaient admirablement le français. Le cinéma faisait rêver. Les gendarmes vous demandaient vos papiers avec la voix de Fernandel. Les voitures avaient des phares jaunes, les rues des plaques bleues avec des lettres blanches. Les vaches mangeaient de l’herbe. Les chefs de gare annonçaient les trains avec l’accent de leur pays. Les enfants croyaient au Père Noël. Les facteurs passaient deux fois par jour. Les gens faisaient leurs emplettes dans les boutiques du centre ville et non dans les supermarchés qui n’existaient pas. Personne ne brûlait de voiture la nuit de la Saint Sylvestre. Une souris laissait un franc sous le coussin de l’enfant qui avait perdu sa première dent de lait. Le président de la République éditait des anthologies poétiques, et tous les Catalans parlaient catalan.
1. freedo le 09-05-2009 à 23:39:33 (web)
C'était aussi le temps où les femmes demandaient à leur mari la permission de travailler, où le vin n'était que piquette, où la télévision été soumise à l'Etat, (et non aux industriels), le temps où les ouvriers travaillaient plus de 40 heures par semaine.... La beauté du pays disparu avait aussi une autre face!
A chaque époque ses avantages et ses contraintes!
2. Mitrophane le 10-05-2009 à 10:28:44 (web)
Maintenant, on fout les ouvriers à la porte sans les prévenir, les femmes sont des hommes et les hommes des femmes. L'école forme des analphabètes...La télévision est le royaume de la crétinerie. Tout va bien...
édité le 10-05-2009 à 10:29:55
Nul ne peut assurer qu’il est arrivé par hasard à Briançon. Tolérée dans un recoin de la vallée de la Durance, entourée par trois cols, la ville se mérite.
J’y ai passé ma petite enfance de 1965 jusqu’à 1969. Nous habitions en haut du Champ de Mars sur la route d’Italie, dans un immeuble gris et massif de quatre étages, à côté d’une patinoire. Je jouais sur le trottoir devant chez moi. J’adorais inonder les colonnes de fourmis avec mon urine, presque autant que regarder les aventures de Zorro à la télévision.
Mon père m’amenait au glacis du Champ de Mars où je glissais avec une vieille luge.
Quand il ne neigeait pas, je jouais dans le petit square à l’ombre des remparts et de la cathédrale. Je me rappelle très bien la ville.
Une rigole —la Grande Gargouille —dévale la grand-rue. En bas à droite se trouvait la bibliothèque. Même si je ne savais pas encore lire, les rares lecteurs m’intéressaient, absorbés derrière les lumières tamisée et les murs tapissés de vert comme au temps des tsars. Un vert intense. A cinq minutes, il y avait ma première école: Carlhian-Ripert… Je me souviens bien de la cour, des toilettes avec des portes peintes en bois vertes, décrépites. Le même vert que dans la bibliothèque. Mon école hivernait sur une falaise. Un sentier abrupt, à travers un bois touffu, conduisait au parc de la Schappe où j’aimais regarder les paons en cage.
Quand je feuillette des biographies illustrées de Lermontov, je reconnais ma première école dans ces estampes romantiques du Caucase. Sous la falaise coule la Durance. ‘ Lo mistrau, lo Parlament e la Durença son li tres flèus de la Provença ‘ dit un proverbe provençal.
La Durance traverse ce quartier triste, insignifiant malgré le parc de la Schappe qui me semblait immense. Les paons y faisaient la roue.
Les boutiques immémoriales proposent les mêmes articles qu’autrefois, soigneusement rangés dans des tiroirs en bois qui sentent l’encaustique. Les marmottes en peluche sifflent comme jadis.
A quatre ans, j’étais devenu l’ami du fils du lieutenant Haoun, d’origine algérienne. Plus patriote que les Français de France, il avait vêtu son fils d’un petit uniforme de parachutiste. Comme j’avais envie de porter cette tenue! Comme j’aurais aimé avoir la même!
Je me vois encore avec eux sur le stade de Briançon, très près de la gare.
Au sud de la ville, la vallée s’élargit vers la Provence. Un matin d’été, je partirai de Briançon en voiture, dans les mêmes conditions qu’en 1969, et je descendrai jusqu’à Perpignan.
J’achèterai un jeu de Monopoly dans une vieille station-service. Je visiterai la cathédrale Notre Dame d’Embrun avec mon ami Centini. Nous déjeunerons ensemble sur la terrasse des Flots Bleus, un restaurant de Savines qui surplombe le lac de Serre-Ponçon. Les serveuses y rivaliseront de beauté. Je quitterai mon ami devant la gare d’Embrun et nous repartirons pour le pays de notre solitude.
Je veux revoir une vue merveilleuse. Une colline pleine de coquelicots, avec un bosquet. Je ne sais pas où elle se trouve. En Provence ? Après Sète ? Peut-être, un lotissement aux maisons pas chères ou un supermarché ont-ils fauché les coquelicots qui brillent encore dans ma mémoire comme une vieille chanson à moitié oubliée.
Ressenya publicada al Diari de Girona: Xavier Diez
http://blocs.mesvilaweb.cat/node/view/id/132450
En la recent presentació a Girona, l’editor del llibre i director de la revista L’Avenç, Josep Maria Muñoz, confessava que Una educació francesa era el millor llibre escrit, fins al moment, per Joan Daniel Bezsonoff. És evident que una de les obligacions de tot editor és mostrar entusiasme pels seus autors, tot i que potser exagera. Més aviat, la novetat presentada segueix al mateix nivell que els darrers llibres del més rus dels escriptors catalans: excel·lent, on s’expliquen coses interessants amb un estil que representa un plaer per a lectors exigents, per part d’un autor en plena maduresa literària. Astutament, al llarg del 2008 Muñoz va publicar a la seva revista alguns capítols. Molts suscriptors començaven pels textos de l’escriptor rossellonès, que ens acostava a les experiències d’un observador acurat de la vida més enllà de la frontera.
En un assaig recent, la professora de la Universitat d’Alacant Anna Esteve, destacava la proliferació de la prosa de no ficció en una emergent “literatura del jo”. Una educació francesa podria emmarcar-se en aquesta tendència en la qual l’experiència personal esdevè matèria primera literària, i on l’autor ja no es camufla rere una determinada trama o context. La realitat, revestida d’un alè poètic, esdevè alfa i omega. I si obres anteriors de l’escriptor de Nils mantenien un gran interès per centrar-se en escenaris poc habituals als catalans del sud (la guerra d’Algèria, la d’Indoxina o les mundials), Una educació francesa ens permet viure altres vides pròximes, a menys d’un centenar de quilòmetres d’unes existències properes en la geografia, allunyades en els referents.
No cal guanyar concursos televisius per endevinar que el títol d’aquesta no-novel·la és un homenatge a l’educació sentimental de Flaubert. Com passa en l’obra del perfeccionista escripor francès, ens trobem amb una evocació elegíaca a la França on, com explica l’autor «els cantants sabien cantar. Els actors pronunciaven admirablement el francès. El cinema feia somiar. Els gendarmes us demanaven la documentació amb la veu de Fernandel. Els cotxes tenien llums grocs. Les vaques menjaven herba…» Tanmateix, i com succeeix a l’Éducation Sentimentale, la decepció esdevè la conclusió final. Al cap i a la fi, França ha tingut sempre un gran poder de seducció, també al sud de la frontera política, alhora que ha fet tot el possible (i ho ha fet molt bé) per reduir les identitats no francòfones com la catalana a la condició de patois.
Difícilment trobarem un autor tan idoni com Bezsonoff per descriure aquesta ambivalència entre nostàlgia i decepció. El gruix del llibre l’ocupa una acurada descripció d’un sistema educatiu francès envejable, amb una gran capacitat de construir ciutadans cultes, on els alumnes estaven avesats a preparar dissertacions sobre les més variades temàtiques i el llenguatge era acurat i reverenciat. En els temps actuals, “post 68”, on els sarkozysme i el neoliberalisme actua d’enterramorts de la nació i dels “citoyens”, la realitat educativa ha quedat entre les murs, tal com ens acaba de recordar Laurent Cantet en una celebrada pel·lícula. Bezsonoff sap de què parla. En l’actualitat exerceix com a professor a un Lycée de Perpinyà, on fa classes de català “com a llengua estrangera!!!”.
Els cognoms no enganyen. Encara que soni a tòpic, el llibre està escrit amb la malenconia russa dels Bezsonoff i l’escepticisme i la ironia catalana dels Montalat. Una combinació genètica que l’ha convertit en un dels escriptors més interessants del panorama literari, i un dels més plaents de llegir.
Vine a fer un cafè amb...
El periodista Emili Manzano conversa amb Joan-Daniel Bezsonoff el 20 de maig a les 19h a la Biblioteca Jaume Fuster, plaça Lesseps, de Barcelona.
http://lagranjaberga.wordpress.com/2009/05/06/quan-era-petit/
No. Avui no toca parlar dels anys vuitanta, d’aquells tours que fèiem abans ni de la Berga de la nostra infància. Tampoc és el moment de tornar a recordar el nostre camp de sorra ni els vells somnis que ja no es faran realitat.
“Les butaques, cobertes de vellut vermell, cruixien quan les tancaves. Aquest petament, tan específic, formava part del so de les pel·lícules i l’enyori com un vals perdut.
Si un espectador arribava quan la pel·lícula tot just havia començat, l’acomodadora el guiava amb una llanterna de butxaca abans de vendre-li un paquet de caramels Kréma Régalade. La gent que no estima el cinema i els caramels no estima la vida…”
Avui ens vols garlar del cinema Cataluñ/nya del nostre carrer Major, Sergi? No. Aquestes paraules les ha escrit el Joan-Daniel Bezsonoff, un català una mica diferent de la majoria de gent que volta per aquest bloc: ell va ser petit entre els anys seixanta i setanta, és fill de militar i va créixer, aprendre i jugar en francès. Ell és un català de la Catalunya Nord.
“Quan era petit, em pensava que els espanyols parlaven català com nosaltres i els espanyols del fonso d’Espanya castellà. Pronunciàvem castillà com diem girmà, girmana, castillet, pitit, etc. A Nils, el meu poble, quasi tothom parlava català i, llevat de mon oncle, ma mare i Antonio Marín, un murcià, ningú no sabia castellà”.
“Quan era petit, em sentia francès i català, català i francès com tots els mainatges de la meua generació nascuts al Rosselló de pares catalans”.
“Fins als anys 1970, el català era la llengua del país. La llengua de l’amor, de la mort, de la política, dels jocs, de les penes i de les alegries. La llengua que parlaven a casa, a les botigues, pels carrers, a l’autobús, amb els desconeguts”.
“Els anys passen. Els catalans es moren. Arriben gent del nord de França, d’Àfrica, de Rússia. Com els senegalesos i els russos podrien aprendre una llengua vergonyosa que es parla només entre amics i parents? Els darrers catalans llegeixen L’Indépendant cada dia, segueixen els partits de la USAP i desapareixen, un per un, com els sons i les paraules de la nostra llengua“.
Aquests fragments formen part d’ Una educació francesa, un llibre primet i molt agradable de llegir on el Joan-Daniel Bezsonoff ens explica, a través de capítols molt curts, com era (o com recorda) la seva vida quan era petit.
De xic, ja fos en català o francès, l’autor i protagonista del llibre -com nosaltres, tot i que en un entorn diferent i uns quants anys abans- jugava, anava a escola i a missa, descobria, aprenia i feia moltes i moltes coses que, llegides, ens fan pensar en la nostra infància.
“Quan era petit, les minyones no m’interessaven (…) Quan ens creuàvem amb elles, les insultàvem. Elles tenien jocs incomprensibles, sense suc. No els interessava ni el futbol, ni les cascarines, ni els soldats de plom, ni els westerns. Encara senti Il est amoureux! Il est amoureux quan un company s’apropava massa a una pallaga”.
“Als deu anys em vaig enamorar d’una pallaga de la meua edat. Es deia Anita Sautenberg. Ja apassionat per la història, coneixia el complot contra Hitler el 1944. Em va afalagar que l’Anita fos quasi l’homònima del comte von Stauffenberg (sí, sí, el Tom Cruise d’Operació Valkiria). Mon cunyat era insuportable i, naturalment, li vaig fer una cara nova. Aquella idea no va afavorir els meus amors amb sa germana. L’estimava en la immediatesa del dia, sense pensar en l’endemà. No tenia res a proposar-li. Ni vivíem a la mateixa ciutat. La nit del retorn en l’autocar (…) tothom va cantar El cant dels adéus i Sous les ponts de Paris.
Era la primera vegada que em sentia trist a causa d’una minyona. Malgrat tot, vaig aconseguir passar-hi la nit. Vaig poder dormir al mateix compartiment que ella (…) la calefacció estava espatllada. Cada hivern, quan entri en un cotxe massa escalfat, pensi en ella. Quan vam arribar a París, es va perdre en la multitud amb els seus pares. No l’he tornat a veure mai més…”.
“Durant anys, panys i cadaules, vaig creure que n’hi havia prou amb una bonica lletra d’amor per seduir una dona. Encara no sabia que les lletres d’amor no serveixen de res. Deixem córrer el toronjo… El relat de la meua educació sentimental s’allargassaria i desvetllaria records massa dolorosos”.
Una de les moltes diferències entre haver sigut petit a la França de finals dels seixanta i haver crescut a la Berga dels vuitanta és que la “nostra” guerra no és la seva: “quan els catalans del nord parlem de la guerra, ens referim a la segona guerra mundial i no a la guerra civil espanyola”.
Una altra guerra molt recordada a França és la “Gran Guerra”, la Primera Guerra Mundial. I si la recorden tant és perquè França va jugar-hi un paper més “honorable” que no en la segona: “El 7 de maig celebràvem la caiguda del Tercer Reich (…) L’11 de novembre era un dia més trist. Ploràvem per tots els morts de la primera guerra mundial“
Quan era petit, l’autor d’aquest llibre tenia millors coses a fer que no escoltar batalletes de la guerra (fos la que fos): “Jo respectava els vells que havien fet la guerra del 14 i explicaven llurs proeses hores i hores, però me’n defugia. El vell Julià, assegut al portal de casa seua, era temible. Cada cop que me veia passar pel carrer, me volia parlar de la batalla de Verdun”.
Quan era petit -ara parlo jo-, no volia fer-me gran per no haver d’anar a la mili. Sortosament, ens hem anat fent grans i no hi hem hagut d’anar. El Joan-Daniel sí. I ens ho explica:
“A la fi de l’estiu del 1986, vaig rebre una convocatòria de l’armada amb un bitllet de tren. Em demanaven de presentar-me l’1 d’octubre del 1986 al quarter (…) El 1984, havia passat a la caserna de Tarascó per determinar si era apte a la incorporació en les forces armades”.
Després d’un “examen mèdic que va consistir en una orinada dins d’un bocal i una palpació de testicles, el metge em va declarar apte a la vida militar. L’estiu del 1986, abans de la meua incorporació, havia llegit una pintada en una paret de Blanes: Noi, fes la mili a Terra Lliure!. Per raons pràctiques, vaig optar pel servei a l’exèrcit francès”.
On les nostres infàncies i la del Joan-Daniel més s’apropen és parlant dels jocs: ell també jugava al Monopoly, al Risk i a les dames. Potser algú de vosaltres recorda haver viscut la mateixa sensació que l’autor: després de guanyar per primera vegada al tiet jugant a dames, “vaig saber que m’havia fet gran”.
Un altre tema que ens aproxima és el futbol. Pel que es pot veure en el conjunt del llibre, l’autor no sembla ser tan futboleru com nosaltres, però igualment ens ha escrit dos fragments on podem veure-hi reflectits dues maneres de viure el futbol que en aquest bloc ja hem comentat tantes i tantes vegades: el futbol dels bons (el que mirem per la tele) i els nostres partidets.
“Com molts francesos de la meua generació, vaig odiar els alemanys el 8 de juliol del 1982 després de la semifinal de futbol perduda a Sevilla (parla del Mundial 82, el del Naranjitu) … Fou un partit dramàtic amb l’agressió del porter Schumacher que va enviar Battiston, inconscient, a l’espital. Mai en ma vida ni amb les millors pel·lícules de Hitchcock he conegut un tal suspens. Deu minuts abans de la fi, els francesos guanyaven per tres a un… “. Aquella pròrroga acabà en empat a 3 i la RFA s’imposà als penals.
Com molts de nosaltres, el Beszonoff també recorda haver marcat un gran gol, el gol de la seva vida: “Cap a Sant Joan, moltes escoles de França organitzaven un torneig de futbol que durava tres dies. Jo aplicava al futbol les regles del rugbi i no deixava cap davanter massa a prop de la porteria… No he oblidat el gol que vaig marcar. Un gol digne de Michel Platini que ens entusiasmava. Una de les grans alegries de la meua vida”.
Per acabar, unes paraules on l’autor explica com han evolucionat els seus sentiments cap a França des que era menut fins ara:
“Quan era petit, estimava bojament França. Volia ser militar de carrera com mon pare (…) M’havia constituït com un decàleg del perfecte petit francès. Quan em guanyaria la vida, només circularia amb cotxes francesos -Renault, Peugeot, Simca o Citroën-, viatjaria amb Air France o UTA i miraria l’hora amb rellotge Lipp de Besançon.
A la llarga, la meua passió per la llengua dels meus avis -que mai no parlaré tan bé com el francès-, aquest català que estimava tant em va obrir les portes d’un castell secret. França, i sobretot la república, sempre ha lluitat per eliminar la nació catalana. De la mano con España…
Em va costar molt comprendre que no era un francès de l’extrem sud sinó un català del pol nord… De tant en tant, si uns amics parlen malament de França, em fereix sentimentalment tot i que tenen raó… Ara només sóc un francès administratiu. Vinc d’un país que encara no existeix, un estat fantasma. Ciutadà ectoplasmàtic, vinc d’una Catalunya boirosa i llunyana que un dia serà lliure…
La meua descoberta de la catalanitat ha estat una llarga iniciació. Els francesos actuals m’han ajudat molt a desamorar-me de França. Han enlletgit tant aquest país encantador que ja no és meu”.
Si voleu seguir llegint històries d’un petit francès que, creixent, s’ha anat fent català, ja ho sabeu: Una educació francesa, de Joan-Daniel Bezsonoff.
Sergi
La revista (tema de portada en pdf) arriba cada cap de setmana amb aquestes publicacions: Diari d'Andorra, El Punt, Diari de Balears, El 3 de Vuit, Segre, El 9 Nou i Diari de Sant Cugat.
Escriptor, periodista i professor, Una educació francesa és la seva vuitena novel·la. Si bé, canviada i augmentada, la base d’aquest llibre ha estat el relat mensual que va anar publicant mensualment a L’Avenç durant l’any 2008.
Les novel·les de rerefons històric que escriu Joan-Daniel Bezsonoff (Perpinyà, 1963) han anat obtenint cada cop més reconeixement entre els lectors i els crítics. Va publicar les quatre primeres a El trabucaire de Perpinyà. La presonera d’Alger (2002) va ser la primera que va editar a l’editorial Empúries. L’any 2003, va guanyar el premi Casero amb La guerra dels cornuts. Han seguit Les amnèsies de Déu (2005), Premi Crexells, Premi Salambó i premi Maria-Àngels Anglada, Els taxistes del tsar (2007) i, ara, Una educació francesa. Col·labora habitualment a El Temps i a El Periódico.
Quan era petit, Joan-Daniel Bezsonoff va viure i va estudiar a moltes ciutats de França. Fa temps que diu que se n’està curant. Però no de l’educació que va rebre, sinó de ser francès perquè, si un és de la seva infantesa com un país, tal com ve a escriure Antoine de Saint-Exupéry en una de les cites amb què comença Una educació francesa, el pais de la infantesa de Bezsonoff té moltes ciutats i molta gent, però està mancat d’uns punts de referència on poder pivotar, d’uns trets d’identitat que, de petit, Bezsonoff trobava només els dies d’estiu que passava a Nils, al Rosselló, amb el seu padrins i sentint parlar en la nostra llengua. Hem anat fins a la Llibreria Catalana de Perpinyà a entrevistar-lo. Ens tractem de tu i així és com ho escric, em semblaria estrany veure-ho d’una altra manera.
-"Ja estàs gravant? Diré moltes bestieses i no tinc cap advocat a la vora!"
-Jo en sóc, d’advocat, però ara faig de periodista.
-"Justament."
-Tu, a més d’escriptor, ets professor.
-"Però aquests dies faig vacances. Vosaltres teniu la Setmana Santa; nosaltres, quinze dies de festa. No és pas la Catalunya del Sud això; sem un país de descreguts."
-No pas tothom. A Una educació francesa, escrius que has passat d’una indiferència total a un agnosticisme discret.
-"És a dir que la meua evolució religiosa és molt sorprenent. Com diu mon oncle, tot és qüestió de context. La primera cosa que cal veure és que l’iglesi francesa i l’espanyola no són pas les mateixes. Són tan diferents que semblen d’una altra religió. Els catòlics allí potser són molt arcaics; els capellans francesos, en canvi, són molt progressistes. Ara, jo conec pocs llocs tan avorrits com l’iglesi. M’hi he avorrit molt, a l’iglesi, tota la meva infantesa... Però hi ha dos fets que em van mostrar que les coses són més complexes del que pensava. Quan el padrí va morir...."
-Joan Montalat, el teu avi.
-"Sí, padrí és avi; padrí de bateig és el que vosaltres en digueu padrí. No és pas tan diferent! A Andorra, a Mallorca o a l’Empordà, hi ha gent que també ho diu així. Els seus pares eren de Sant Llorenç de la Muga, ell ja va néixer a Nils. Dos o tres dies abans de morir, vam cridar un capellà. Era tan humà, tenia una presència tan forta que vaig veure que li feia bé, vaig veure que el padrí el remuntava, tal com diguem aquí. A més, un enterrament religiós és com un coixí per a la pena. La pompa de l’esglesi te permet aguantar el xoc. Després, i això és més frívol, una vegada vaig conèixer una romanesa...una bellesa excepcional."
-Com es deia?
-"Nicoleta, totes les romaneses d’aquell temps es diuen Nicoleta en homenatge a Nicolae Ceaucescu, el Conducator. Em va demanar que l’acompanyés a la seva cambra. ‘Home, evidentment, a bodes em convides!’ Hi vaig anar i tenia la cambra plena d’objectes religiosos: l’Evangeli en romanès, en francès, el Crist, altres llibres... La vaig considerar com una santa i, després, com una germana."
-No devieu fer res.
-"Tot el meu desig es va esvanir. Hauria estat una profanació. Em vaig adonar que era molt més catòlic del que pensava."
-Doncs, si era romanesa, segurament devia ser ortodoxa.
"Sí, sí. Però hi ha poques diferencis. Amb els protestants la reconcilació és més difícil."
-I amb l’església de Perpinyà? No han pas defensat el català com els de l’altra banda.
-"Jo ho matisaria. Hi va haver Monsenyor Carselade Dupont que va fer una feinassa tot i que era gascó."
-Ara, quasi em parles del temps de Verdaguer!
-"No tant, els meus avis el van conèixer, va morir poc abans de la vostra guerra."
-La nostra guerra!
-"Bé, els catalans d’aquí, quan parlen de la guerra, volen dir la II Guerra Mundial. Però això ens demostra que la realitat és sempre més complexa. L’esglesi de la Catalunya Nord no va ser més anticatalana que la resta de la societat. Els meus avis resaven el Pare Nostre en català. M’hauria agradat gravar-los, un català arcaic."
-A La revolta dels geperuts n’escrius el començament.
-"Quan el meu padrí va veure que m’interessava això del català, va expressar la seua opinió amb una frase religiosa. ‘Me fa por que l’avemari te fagi descuidar el Pare nostre’. Ell deia ‘fagi’, en canvi, la padrina, que era de Cànoes, ‘faci’, tenia un català més normatiu."
-I te’l va fer perdre? Has estat vivint a moltes ciutats de França.
-"Cosa que està bé per a un escriptor, però no tant per a una persona. Ho expliqui a Una educació francesa. En Vicenç Pagès, que és amic meu, no s’acaba de creure que hagi estat vivint a tant de llocs. És per això que, primer, havia posat com a subtítol Les setanta-set vides d’en Bezsonoff. Al final, s’ha quedat com Les set vides d’en Bezsonoff, igual que un gat rus. Però hi ha molt poc inventat."
-Doncs a De reditu, un dels capítols del llibre, escrius que vas tornar a Massy amb el teu amic Centini, però en el teu bloc escrius que vas amb ell a Tornon.
-"Hi vam anar també. Centini és amic meu. Sempre me’n torni a Tornon, a la frontera nord d’Occitània. Aquesta plana que dius del meu bloc és l’epíleg de Les dones de paper. Són variacions sobre el mateix tema."
-No l’he llegit.
-"Perquè el vaig publicar en El Trabucaire de Perpinyà com els altres tres primers meus llibres. El país és petit, però sembla que has d’editar a Barcelona per existir. Si algú em volgués trobar, em localitzaria fàcilment. Que es passi l’estiu a Tornon, que vagi al Nautic i abans de quinze dies em trobarà."
-Així Centini existeix?
-"Sí, home! A Una educació francesa, també vaig a Briançon amb ell. És mig de Niça, mig del Piamont. Em vaig inspirar en ell per fer el Frederic Fabre de Les rambles de Saigon. "
-Que tampoc no he llegit.
-"Perquè també el vaig publicar a El Trabucaire. És el meu primer llibre, No sé si cal que el llegeixis, però millor que el compris."
-He llegit La guerra dels cornuts, Les amnèsies de Déu, Els taxistes del tsar, que potser és més senzill.
-"Més senzill? T’agrada una literatura més elitista, més difícil?-No m’enredaràs! A vegades, hi ha alguns personatges una mica prims. No tots, però.
-"És possible que sigui un defecte, però també una voluntat perquè a la vida som egoistes: si jo no pensi en mi, qui hi pensarà? A la vida, hi ha personatges que compten i, després, hi ha els altres, que són figurants. No tots han de ser iguals, potser tu ets una mica balzacià."
-Balzac no t’agrada?
-"Molt m’agrada. És que és un geni. El trobi pesat quan es posa a escriure per motius econòmics perquè no cal oblidar que Balzac va tenir sempre molt deutes. Sempre tenia gent a la porta que li reclamava diners. Havia de pixar tinta, francament. Això és claríssim a les 50 planes de Les il·lusions perdudes en què descriu la impremta. Són perfectament prescindibles. Passa el mateix amb la descripció de la pensió Vauquer a Le père Goriot. Però, quan s’hi posa, és el millor."
-Tota manera, escrius que la França de la teva infantesa s’ha acabat.
-"Exactament. França avui és un país inculte, hi ha professors que fan faltes d’ortografia. Quan veus el nivell dels diaris d’aquí, L’Indépendant, per exemple, és lamentable, a més d’anticatalà. Si com a mínim estigués ben fet!"
-La gent el compra.
-"A la gent li agraden els cagalls de monina! Li agrada no cansar-se."
-Doncs, l’altre costat dels Pirineus, els professors també fan faltes.
-"Ens estem acostant a vosaltres!"
-Potser fins i tot tornareu a parlar en català.
-"Abans era molt pessimista, avui sóc moderadament pessimista. Et podria mentir, però la realitat és que la meua norma és: si veig algú que sembla molt de pagès, enmig d’un camp, li parlaré en català. Si no, en francès. Si al cap de dos o tres minuts, veig que té un accent català molt marcat, li engegaré una frase en català. Després, una altra. Potser acabarem passant-nos al català. És així com funciona."
-I funciona?
-"Sem milers i milers els que parlem català, podríem emplenar autobusos i autobusos, però estem envaïts i sem minoritaris. Perpinyà i Font-romeu són els llocs més afrancesats. Després, Prada. Però jo parli català cada dia, tampoc no sóc un extraterrestre."
- A La guerra dels cornuts, hi ha una mirada molt catalana sobre la I Guerra Mundial, però diferent de la que tindríem nosaltres, una mirada des de la Catalunya Boreal, com dius tu.
-"Jo pensi que és el nostre gran interès."
-Dels escriptors de la Catalunya Nord? No només això!
-"Entre altres, és clar. El que em té preocupat actualment és que faig literatura cada cop més autobiogràfica, encara que, també és veritat que en part és el que he fet sempre. Leccia, per exemple, un dels personatges de Les amnèsies de Déu, parteix d’un metge que he conegut. Ara, estic escrivint una novel·la que és la continuació de La presonera d’Alger."
-On el coronel Valls s’enamora d’una noia algeriana, partidària de la independència.
-"Però en aquesta novel·la Vaills és al Marroc. És una història d’espionatge. De moment, es diu La malencolia dels oficials. També estic escrivint un altre llibre sobre els meus viatges infantils, en certa manera és la continuació d’Una educació francesa. Explico els viatges vistos des de la perspectiva d’un infant."
-La malencolia dels oficials també deu ser en part un retorn a la infantesa.
-"És clar, hi ha tot el meu món dels anys seixanta: els cotxes, el cinema... D’un poc més, jo podia haver nascut a l’Algèria francesa, però ma mare va voler anar a Perpinyà perquè els hospitals eren massa dolents i volia que naixés en un lloc millor, com si diguéssim."
-Sí, com si diguéssim. La seva germana...
-"Es diu Cécile, és més petita, va néixer a Briançon. Surt en algunes fotos d’Una educació francesa . En una de les fotos som en el torrent Clarèia; en francès, la Clarée. Em va costar trobar el nom occità. Pensi que és una qüestíó de cortesia per al lector, per què a qui cony li importa de posar el nom en occità?"
-Quan parles d’Irlanda, escrius que només als catalans i als bascos ens interessen saber els noms dels llocs en gaèlic.
-"I és així. Me documenti molt, però també tinc molta memori. Sóc molt extrovertit, potser això fa que acabi vivint més coses."
-I encara hi ha el que aprens dels llibres perquè és evident que llegeixes molt. Pel títiol, na educació francesa, per exemple, fa pensar en L’Educació sentimental de Flaubert.
-"Però en sóc lluny. Per mi és la millor novel·la de Flaubert. Ara, jo no faig una educació sentimental, sinó més aviat intel·lectual. Parli molt poc de les dones que m’han agradat. M’interessava tornar a la infantesa, potser és que sóc a les portes de la mort."
-Ets jove.
-"Mengi massa, hauria de vigilar més. La meua vida és un desastre: és un Hiroshima sentimental i un Nagasaki professional. Què em queda? La literatura. És molt agradable jugar amb el llenguatge, donar vida als mots dels avis, mots que ells deien i que no ha fet servir ningú. No deien menyspreu, sinó malpreu. No deien flam, sinó pa d’ou. No deien pernil..."
-Que ve del castellà.
-"Ah sí? Deien gambajó. M’expressi molt millor en francès, però el català em va bé per la literatura que vull fer. Vull anar al cor de la llengua, vull anar al gra, eliminar el greix. Vull tenir un estil prim, eliminar els adjectius inútils. Vull tenir una llengua mineral, de marbre, on no sobri res. Nabokov, per exemple, és millor en anglès que en rus. Sempre ens hem de comparar amb els millors."
-Doncs no mengis tant. Recorda com se’n van sortir els japonesos.
-"Sí, ja ho recordi. Fa dos o tres anys, que estic pensant constantment en la infantesa. Fa uns dies, era a Girona. Anava a la Llibreria 22, em vaig equivocar, vaig passar sota unes arcades modernes dels anys setanta i em vaig emocionar perquè em va recordar Massy."
-Sí que és lleig Girona.
-"M’agrada molt!"
-Escrius que molts francesos pensen que Massy és el lloc més lleig de França.
-"Té el seu encant. Proust retroba la infantesa menjant una magdalena, deu ser que la meua magdalena és de formigó. A Girona me senti com a casa. És la ciutat que m’agrada més de Catalunya, juntament amb Vilanova i la Geltrú."
-I Perpinyà?
-"Joan-Lluís Lluís diu que és una Girona mancada. Hi estic d’acord. El Rosselló, la Catalunya Nord, en general, deu ser dels llocs més bonics del nostre país. Ara, Perpinyà, tal com diu el meu personatge de Les amnèsies de Déu, és ‘a terrible mistake’, un error."
-Parles sempre de Valença.
-"M’agrada molt, és el començament de casa nostra, una ciutat francesa que anuncia el sud. ‘Valença on lo miegjorn comença’. En parli sovint del Llenguadoc o de la Provença. Hi he estat vivint. A Fabrezà, a mitja hora de Narbona, uns meus amics parlen encara avui una barreja d’occità, de català i de francès. L’occità és com un català esguerrat que deia el meu padrí. Pensí en La il·lusió occitana d’August Rafanell. És un llibre fascinant, extraordinari, però al mateix temps una mica inquietant perquè, al final, no saps què som: si el català és un dialecte occità, si l’occità és català... I aquí encara és una mica més inquietant perquè el Rosselló és una zona de transició, un poc més hi hauríem pogut ser occitans."
-És el problema de la identitat. De fet, és el tema d’Els taxistes del tsar.
-"Les persones no tenim una identitat, en tenim moltes com diu Amin Maalouf. Tu i jo som mediterranis i això ens fa diferents de la gent d’Olot o de Vic. Després, hi ha la comarca, la religió, encara que no siguem practicants, l’edat, el sexe, les pel·lícules que vam veure, les cançons que vam sentir. Luis Mariano, que m’agrada molt. Amb en Vicent Brotons, que és valencià i amic meu, compartim fins i tot això de Luis Mariano."
-De fet, una teva identitat és també francesa. Més, fins i tot, que en molta altra gent de la Catalunya Nord.
-"Perquè diferentment d’ells jo he viscut a França. El meu pare era metge militar, canviava de destí molt sovint. Brenda, Briançon, Breisach-am-Rhein, Massy... Vaig viure a molts de llocs, vaig anar a moltes escoles. Per a una criatura és angoixant. Quan començava a acostumar-me a la meua nova ciutat, em tocava canviar. Per això, tinc un vincle particular amb Massy: és on vaig viure més temps, durant quatre anys. Només als estius, quan tornava a Nils, em sentia a casa. La gent necessitem arrels com els arbres."
-Hi ha les teves arrels russes.
-"Sóc català, però tinc uns lligams particulars amb Rússia. ‘Le russe’, em diuen moltes vegades. Em dic Bezsonoff, durant anys ha estat com una creu, però fa anys també que m’he reconciliat amb això. Ara, dic que els russos són els meus cosins. Estudio rus, és apassionant, tota una cultura. Nosaltres diguem ‘veritat’. Ells diuen pravda quan es refereixen a la veritat relativa i istina, a la veritat de Déu. Avui, puc llegir Tintin en rus i Txèkhov, que és extraordinari. Però encara no puc llegir Puixkin."
-I el teu pare?
És l’anticatalà primari. Quan mon padrí em parlava en català, deia: ‘Parlez-lui français ou vous n’en ferez qu’un con de paysan’ , un coi de pagès. Els meus pares es van separar quan jo tenia pocs anys. Val a dir que jo era un noi molt entremaliat.
-Li quedava Nils.
-"Un mes cada estiu. Els padrins em parlaven en català. La catalanitat m’ha permès ser d’un lloc. El català era la llengua de la gent que m’estimava: els meus avis, els meus veïns de Nils. Era la llengua del paradís terrenal, com l’aigua de la banyera perquè la padrina em banyava en una banyera. Per mi el català és això, una regressió infantil, com l’olor d’espígol, com els llençols de la infantesa. Durant molt de temps, m’ha costat entendre que es pot parlar en català i ser un fill de puta. Pensava que si parlaves català és que eres una bona persona. Necessàriament. La llengua en què em parlaven alguns fill del puta era el francès. Ara, ja vaig veient que no és així. Es pot parlar en català i ser un fill de puta. Deu ser que cada cop sóc més català i menys francès."
-Això s’està curant?
-"Sí, m’estic curant."
DELS PRONUNCIAMIENTOS A TINTIN
L’exèrcit espanyol no és com el francès, el francès és l’exèrcit d’un país democràtic. "A Algèria", em diu Bezsonoff, "uns militars van provar d’intervenir contra el govern el 1961. Van fracassar. Quan De Gaulle, va sortir a la televisió no va dir que hi havia hagut ‘un coup d’Etat’: va dir ‘un pronunciamiento’. Si hagués estat una cosa seriosa, hauria dit ‘un putch’, en alemany. Mentre que un pronunciamiento, és una cosa d’opereta, de Luis Mariano". "Els espanyols no són seriosos?" li dic. "De Gaulle deia que el Brasil era pas un país seríos. Més que en Espanya, em fa l’efecte que pensava en Sud-Amèrica, en Tintin, en L’orella escapçada. No sé si ho recordes?" "Naturalment. Jo també he llegit Tintin. A tu t’agrada molt". "Un bon novel·lista, avui, ha hagut de llegir Tintin. És la porta de la imaginació. De Gaulle…" "També l’havia llegit?"." No ho sé, però va ser un gran autor. Si volgués provocar, diria que va ser un gran novel·lista. S’han de llegir les seves memòries. Algú deia que era un gran escriptor llatí en llengua francesa. A més, té humor. Quan hi va haver l’alliberament, tots els de la Resistència es van posar més graduació que la que tenien. Arriba a Tolosa, en troba un que només és capità i li diu: ‘On ne sait pas coudre’, ‘Vós no sabeu cosir‘ o, tal com dirien a Nils, ‘que sabeu pas cúser?’
http://desdesants.wordpress.com/2009/05/01/una-educacio-francesa-2009/
El Bezsonoff de La Guerra dels Cornuts, publica ara un nou llibre que té per protagonista la seva infància. La infància és un territori que dóna molt de joc i que, a sobre, ve de gust aprofundir. Darrerament ho he comprovat amb Nothomb i amb Joan de Déu Prats. És aquest, però, un recull de diferents episodis fets en forma de lliuraments i que han estat anteriorment publicats a l’Avenç. A qui li agradi l’estil periodístic de frase breu, l’evocació nostàlgica i gaudeixi del contrast dialectal del parlar rossellonès, gaudirà amb aquesta obra. El que l’autor fa és passejar-nos per la seva infància. Una infància amanida de paisatges diferents, contrastos culturals i lingüístics. Una infància dominada pel divorci dels pares i l’aparentment enciclopèdica i erudita educació republicana.
Tanmateix, ben aviat es mostra l’estimació ambivalent de Bezsonoff per aquest període. Capítols com El català, França, el francès; Petáin i De Gaulle i la política, ens deixen veure el gir identitari de l’autor (un gir que es vincularà definitivament amb la seva infància a Nils, a casa dels avis) i l’animadversió esdevinguda odi contra l’uniformisme republicà francès. Un exercici que, per altra banda, ja vam veure en el llibre de Joan-Lluís Lluís, en la seva Conversa amb el meu gos sobre França i els francesos. Bezsonoff, tanmateix, en capítols com La dolçor de viure, La khagne; o De libris, ens mostra potser de manera paradoxal la riquesa d’aquesta educació literària i el seu deute envers el sistema educatiu francès.
Per al lector que, com jo, cerqui fer-se una idea cabal de què és el món literari i cultural nord-català; li direm que aquest, a la vista del que deixa veure l’autor, no existeix. La tasca literària de Bezsonoff és la de l’entomòleg o millor l’arqueòleg que troba tresors on ja no hi resta res. El seu és un retrat tan realista com desesperançat. Un retrat fet per un lletraferit, idealista i de prodigiosa memòria, però amb un paisatge desert que convida a pensar en l’amor del medievalista que busca en els seus orígens la seva petita pàtria. Un relat honest, a voltes interessant i curiós, que deixa algunes perles de veritable interès. No t’anima, però. No era aquest el propòsit de l’autor.
Valoració: un curs de psicologia nacionalista nord-catalana
6/10
Ressenyada publicada al Temps
Berenice
Jean Racine
Editorial Adesiara
Traducció d’Albert Mestres
Martorell, 2008
En el fons, haig de confessar que potser m’hauria agradat d’ésser espanyol a falta d’haver nascut ciutadà d’una Catalunya lliure. Em consoli de tenir la ciutadania francesa llegint L’educació sentimental de Flaubert sense esforç, escoltant les cançons de Jacques Brel i assaborint els estirabots de Louis Jouvet. El gran actor, potser el més gran actor francès amb Jean Gabin i Pierre Fresnay, feia vacances a Biarritz quan una dama va envestir-lo. Volia que el mestre sentís com la nina recitava els clàssics del repertori. La damisel·la balbucejà la gran tirada de Phèdre : ‘ Je le vis, je rougis, je pâlis, à sa vue’ En Jouvet, amb els seus ulls de lluç de riu i la dicció de miner jubilat, la va interrompre ‘ Que ja has cardat, nina ? ‘ Mestre, és una infant’ respongué la mare ‘ Senyora, si ella no ha cardat, no ha entès res a Racine…’ Així de clar.
Quan tenia quinze anys i només coneixia de les dones allò que ensenyaven els catàlegs de La Redoute i les publicitats de la televisió, Racine m’avorria molt. L’he tornat a llegir, trenta anys després i les meues prevencions juvenils han caigut. Com tantes il·lusions. Diguin el que diguin, la plaça Vendôme, Versalles, els jardins i tots aquells talents m’infonen respecte. Chapeau bas !
Fa cinc anys que Tit estima Berenice, reina de Palestina, que l'ha seguit a Roma. El Senat s’oposa a aquesta unió amb una reina estrangera. Tit decideix acatar la decisió dels senadors i s’acomiada de l’estimada en una escena, que constitueix un cim de la literatura francesa i, diguem-ho, mundial. L’entrevista nocturna de don Rodrigo i Ximena en Le Cid de Pierre Corneille i els adéus de Berenice sonen com la novena simfonia dels amants. Amb el seu lirisme jansenista, Berenice és el poema de la renúncia. Un elogi masoquista de la conformació com La princesa de Clèves o, més tard, Dominique d’Eugène Fromentin. Tit i Berenice trobaran moltes alegries en la maceració. Sentim, sobretot en el darrer acte, la tendra melodia de les ànimes ferides. ‘ Pour jamais ! Ah ! Seigneur, songez-vous en vous même | Combien ce mot cruel est affreux quand on aime ? | Dans un mois, dans un an, combien souffrirons-nous ‘ Presoner a Clairvaux, Lucien Rebatet escrivia al seu amic Pierre-Antoine Cousteau a propòsit de Racine ‘ Els estrangers que l’han llegit en anglès o en alemany no hi han vist res. És un producte del terrer que cal tastar sobre el terreny, com alguns vins delicats’ Discrepem ! La música de Racine, amb totes les seues convencions , roman la més natural de tota la tragèdia clàssica francesa. Andròmaca, Hermíone, Berenice, Fedra són dones de debò i no ombres delicioses.
Amb la melangia de les millors notes de Chopin, els versos de Racine, àgils i translúcids, misteriosos com una aigua morta, creen un món tràgic i bell. Un món de patiments. Inútilment perfumat, meditatiu, forjat en una llengua incisiva i límpida. Una llengua perfecta. Perfecta com un matí d’hivern.
Mentre hi hagi amants separats pels malentesos de la vida i espectadors que plorin al final de Breu encontre, Tit i Berenice restaran l’expressió de l’amor universal.
Comentaris/ коментарии
1. freedo le 13-05-2009 à 14:08:33 (web)
.
édité le 13-05-2009 à 14:10:14