En l'an soixantième de son âge, Gaston s'était résolu à ne plus vouloir avoir raison.
Il fallait six mois à Gaston pour qu'il s'habituât au changement d'heure.
Ne détenant point la science infuse, Gaston s'abstenait le plus souvent possible de donner son avis sur la marche du monde.
Dans mon jeune âge, j'aimais beaucoup les billets de François Nourissier dans Le Point. À présent il m'arrive de lire ses livres pour me consoler de son absence. Si l'on peut oublier la médiocre " Allemande ", il faut lire de toute urgence " À défaut de génie " où le maître conte avec un humour désespéré son combat contre la maladie de Parkinson.
Gaston n'avait pas aimé que Colombine lui répondît: " La bague? Quelle blague?"
Gaston voyait la religion comme un club dont il ne payait plus la cotisation depuis longtemps bien qu'il songeât à reprendre sa carte.
Gaston n'aimait pas que le comte Philippe de Villiers attribuât à Montaigne une citation de Montesquieu.
Gaston se demandait comment la génération de ses grands-parents avait pu supporter l'humiliation de l'occupation. Quand il voyait des documentaires où défilait la soldatesque teutonne, Gaston avait envie de faire un carton.
Gaston avait toute la vieillesse devant soi.
Gaston se méfiait des verbes qui ne se conjuguaient pas à l'imparfait du subjonctif.
Dans son enfance, Gaston voulait être archéologue au Mexique
Gaston ignorait si Les Lettres de mon moulin avaient été écrites par Alphonse Daudet, Paul Arène ou Julia Allard mais c'était un bien beau livre.
Au temps de sa jeunesse folle, Gaston rêvait d'être chanteur d'opérette. Il dut se rabattre sur la préfectorale.
Gaston regrettait d''avoir quelquefois méconnu des personnes dont il avait découvert après leur dispari tion qu'elles étaient estimées par beaucoup de gens
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Gaston avait toute la vieillesse devant soi
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