
" Des Français " Roger Peyrefitte
J'avoue que j'ai toujours eu un faible pour Roger Peyrefitte. Si " Les amitiés particulières "- son premier roman- a vieilli, je recommande " La mort d'une mère."
" Des Français " est un livre caractéristique de la littérature de pissotière où Peyrefitte a trop souvent égaré son talent. Commère obsessionnelle, bignolle du Gotha, rapporteur des belles lettres, Roger Peyrefitte s'en prend pêle-mêle aux homosexuels honteux comme Montherlant alias Beauséant, au général de Gaulle, aux aristocrates de pacotille, aux cardinaux post-conciliaires, aux gigolos vénaux, aux truands sentimentaux.
Ces ragots lamentables fatiguent le plus souvent mais, malgré tout, on éprouve un certain plaisir honteux à suivre cette description de la France de 1970.
Pour rire un peu, voici ma note 12/20
Quelques citations:
" La brigade mondaine fixe à trois minutes le délai pour pisser. " p.55, 56
Mot de Chateaubriand " Il n'est pire canaille que les gens de lettres." p.85
A propos de Montherlant " Il avait toujours tenu à paraître ce qu'il n'était pas. Il chanta les dieux du stade, et il était un nabot à petits pieds d'enfant. Athée, il composait des pièces catholiques. Homme de droite, il professait être de gauche. Il amassait des lingots d'or et jouait le désintéressé. Il cultivait la grandeur d'âme et discutait ses contrats avec l'âpreté d'un marchand de cochons. " p.120, 121
" Prosateur insigne, romancier remarquable, auteur dramatique détestable, Lionel de Beauséant est le premier grand écrivain qui soit rentré à l'Académie française pour ne plus entrer à la préfecture de police.." p.122
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