Extracte de La guerra dels cornuts, Barcelona, Empúries, 2004
Premi Casero 2003
A cada moment, malgrat els meus esforços per passar desapercebut, em demanaven si era mallorquí. D'altres em feien del Pallars. Un cambrer del cafè Colón em va ofendre, complimentant-me per la qualitat del meu català. Si el català de l'Empordà ja es diferencia bastant del nostre, el dialecte de la capital no deixava de sorprendre'm. Una minyona era una criada; un noi un minyó; les calces una peça de roba interior femenina, el bacallà la juliana. Quan parlaven de la jove, pensaven en la nora i no en la promesa. Un bordegàs no designava un bastard...De fet, tret de qualques erudits i de tres capellans, el Rosselló només els evocava una artèria de l'Eixample. Ara bé, la gent em tractava amb una amabilitat " preferencial," fent-me sentir que jo era un foraster, un cosí de província que tornava a tenir relacions amb la família.
La capital de Catalunya, com m'ho deien tots els barcelonins sense cap exageració, era un petit París. Per la Barcelona medieval, em sentia a casa amb els casals cosins dels nostres. A l'Eixample, en canvi, els penya-segats modernistes m'espantaven. Tots aquells palaus tenien un no sé què de les òperes de Wagner tan de moda llavors. Malgrat la francofilia del senyor Volpini, director del Liceu, els burgesos barcelonins reclamaven òperes alemanyes. Per bonica i dotada que fos la Geneviève Vix de l'Opéra-Comique de París i impressionants el tenor italià Shipa, el baríton belga Crablié en Thaïs les nostres pobres operetes, és clar, no podien comparar-s'hi. Fins i tot les meuques es germanizaven. Coneixien totes les obscenitats en la llengua de Sacher Masoch. També dominaven les subtilitats de la llengua del marquès de Sade i de la de Boccaccio. Sabien poc anglès, perquè, com ho sap tothom, els nostres aliats britànics havien erigit la inversió sexual en institució. Potser als bordells per a homes es practicava la llengua d'Oscar Wilde però jo no he freqüentejat mai aquest estil d'establiments.
Com pertot arreu, la gent ignorava la història del propi país, tret dels de " la ceba ", una expressió que acabava d'aprendre. Els catalanistes em van acollir com un rei. Més aviat, com un president ja que havien renyit amb el rei d'Espanya.
Si Marta m'avait connu quand j'arrivai à Alger en décembre 1956...Trente ans déjà...J'étais jeune et beau alors, avec ma tenue de sortie, mes quatre galons gagnés en Indochine, et non un vieil idiot malade d'amour.
Quelques heures avant l'arrivée en terre algérienne, on croisa des dauphins qui sautaient par dessus les vagues. L'aventure commençait. Dès que je débarquai à Alger, je perçus une atmosphère particulière. Quelque chose dans l'air. La qualité des odeurs. Une nuance de la lumière. Tout. Après l'hiver marseillais, bien doux cependant, je découvrais l'hiver algérois. La végétation y était plus avancée. Après être parti de Paris un soir de mars, je retrouvais la même sensation que j'avais connue en arrivant sur les rives de la Méditerranée où chantait déjà le printemps.
Dans la brume d'un matin d'Orient, Alger la Blanche s'exposait en haut de sa baie. Les maisons salées et cubiques de la Casbah se greffaient sur les installations portuaires, le Front de Mer et ses arcades, les gratte-ciel de la ville moderne au pied des coteaux verts.
Imaginez un réseau de cascades insensées qui sautaient de roche en roche. Tous ces dés blancs, ces maisons blanches et ces impasses sombres étaient le royaume du F.L.N.
Les gens qui n'ont pas connu Alger à la grande époque ne peuvent pas imaginer la beauté de la ville. Ils ne peuvent que consulter de vieux livres, des collections de photos. Ils peuvent aussi interroger un Algérois sentimental et un peu poète ou un ancien militaire vaincu par les diplomates. Alger, la deuxième ville de France, s'est engloutie dans des algues étrangères.
Je me présentai à l'Etat-Major déserté. Seul un adjudant de la Coloniale m'y attendait.
— Mes respects mon commandant...
Un mètre soixante-sept, soixante-huit, l'adjudant Patrice Clerc, seul sous-officier de l'armée française qui lût Baudelaire, avait les yeux et la moustache noirs comme un balai-chiottes. Il endurait sa calvitie et ses joues rouges. Complexé par sa petite taille, il portait des chaussures avec des semelles compensées. Ce sous-officier cachait une véritable culture, comme tant de militaires que j'avais fréquentés dans les postes du Tonkin...
Un jour où nous parlions de l'Algérie, la conversation avait dérivé vers la colonisation espagnole.
— Clerc, comment expliquez-vous que les Espagnols n'ont pas laissé leur langue et leur empreinte aux Philippines?
— Les galions espagnols traversaient l'Atlantique et ils devaient parcourir ensuite le Pacifique. La difficulté des communications n'a pas permis une véritable colonisation comme aux Indes...Les seuls blancs qui s'y sont installés ont vite appris le tagalogue...
Le scepticisme de l'adjudant Clerc avait la profondeur d'une fosse. Il ne croyait en aucune idéologie. Il haïssait les progressistes et les conservateurs, les communistes, les catholiques, les fascistes, les démocrates et surtout De Gaulle. Il prophétisait comme Raymond Aron que la France finirait par abandonner l'Algérie parce que la guerre et l'administration du pays lui revenaient trop cher. L'adjudant professait ses haines avec l'accent du Poitou. Une petite chanson étrange, qui sentait le chou et les petits-pois.
Tout en parlant, l'adjudant jouait avec un petit bouddha. Une petite statue verte, comme si la mousse d'Angkor la mangeait. Nostalgique du Viet-Nam, il avait épinglé, avec des cartes de l'Algérie et de notre secteur trouées par des punaises jaunes, une vue aérienne du quartier de la pagode des corbeaux à Hanoi.
— Vous avez été en Indo? lui demandai-je.
— Oui...J'y suis arrivé avec de Lattre en 50...Quel type! S'il avait vécu plus longtemps, on n'aurait pas perdu l'Indochine, mon commandant...
— C'est sûr...Mais ce coup-ci, on perdra pas...L'Algérie restera française...
— J'en suis pas si sûr, mon commandant...
Je répondis avec indignation.
— Comment pouvez-vous tenir de tels propos, Clerc?
-— Les Français n'aiment pas l'armée, mon commandant...Tout le monde est favorable à l'Algérie française, évidemment, mais qui veut mouiller sa chemise pour elle? Personne...J'ai passé dix jours en métropole. À Marseille comme à Lyon, je me suis aperçu qu'en France on s'en fout pas mal de garder l'Algérie...Presque toute la presse parisienne est contre nous, mon commandant.
— Vous exagérez...
— J'aimerais que vous ayez raison, mon commandant. Personnellement, j'ai jamais cru qu'on pourrait rester dans ce pays. Tout simplement parce que la Méditerranée, quoi qu'on en dise, n'est pas la Seine...En feuilletant le guide rouge Michelin, j'ai remarqué que ses rédacteurs ont inclus Genève dans le guide de la France alors que n'y figure aucune localité des départements d'Algérie...
En 1956, la République française, quatrième du nom, guerroyait pour sauver l'intégrité du territoire national. Nous venions de perdre l'Indochine, le Maroc, la Tunisie...Les gens l'ont oublié ou s'en souviennent à moité. L'Algérie était une province française depuis 1830 avant Nice et la Savoie. 90 % de la population était d'origine autochtone. Il y avait des descendants des conquérants arabes, des Kabyles et d'autres populations berbères, sans compter les Juifs qui s'étaient assimilés à la minorité européenne. Minorité importante de 10 % constituée de Français, de Valenciens, d'Andalous, de Minorquins, d'Italiens, d'Alsaciens, de Maltais etc. Les côtes, en particulier l'Algérois et l'Oranie, étaient beaucoup plus francisées. À part la Casbah, qui sentait déjà l'Orient, Alger était plus français que Perpignan ou Béthune. Tout y rappelait la métropole. Les arcades du Front de Mer imitaient le Paris du baron Haussmann. Le quartier de Belcourt évoquait Lyon. Les villas des hauteurs concurrençaient leurs cousines de Nice. Sans aucun plan précis, les Français avaient construit à la va que je te pousse. Les maisons louis-philipparde avaient annoncé les hôtels particuliers et les splendeurs du Second Empire. Après les atlantes sur les corniches, les architectes s'étaient entichés du style néo-moresque. Aux alentours de la seconde guerre mondiale, Alger avait adopté une architecture méditerranéenne, avec des immeubles adaptés au soleil et à la lumière du pays.
Каждую ночь я вижу во сне дом, в котором я жил, когда был ребёнком.
Je passai à Massy la première nuit de mes vacances, presque vingt ans après mon départ. Je n’ai jamais admis cet exil. Mon père venait d’acheter un pavillon à Antony, à un kilomètre des limites de Massy. Le dimanche, quand j’allais acheter le pain, je traversais la nationale 20 pour pouvoir marcher un moment sur les trottoirs de l'avenue du président Kennedy, première artère de Massy.
Tous les samedis, je prenais l'autobus 197 à l’arrêt Blanche de Castille pour voir mes copains. Malgré mes efforts, je les ai perdus peu à peu. Il ne m’en reste plus qu’un.
Je retourne à Massy, tous les quatre ou cinq ans, la nuit. La nuit réveille les souvenirs et efface les différences avec le passé. Mes souvenirs moussent et bruissent comme de la bière.
Cette nuit de juillet, je m’y rendis avec Jean Centini.
Je voulais que mon ami connût le seul lieu où j’ai été heureux. Nous nous sommes garés au pied de chez moi, sous les peupliers et les sapins entre l'allée de Suède et le square du Portugal.
Ces cubes, bleus et gris des années 1960, je les vois toujours dans mes rêves. La destruction de ces cages à poules bétonnées me peinerait plus que la disparition de Versailles ou Poblet.
Je montrai à Centini la pente sur l'allée de Finlande d'où je me lançais avec ma bicyclette bleue Peugeot. Je prenais des risques alors...
Un après-midi un homme m'y avait terrorisé. Je l’avais confondu avec le chauffeur de l'autocar de Sport-Jeudi, le club sportif où mon père m'avait inscrit sans savoir que je restais jouer avec mes copains. Le soir, pour tromper mon paternel, je mouillais mon maillot de bain à l’une des prises d’eau où les jardiniers portugais alimentaient leurs lances.
Nous traversâmes la passerelle. Je ne pus pousser la porte du numéro 11 bis à cause de l’interphone. Je ne pus entrer par les caves...Pour monter chez moi, il fallait composer un code que je ne connaissais pas, presque montrer un visa, comme un homme qui a perdu la confiance d'une femme...
Est ce que l’une des mes connaissances y habitait toujours?...Les Martini? Les Martin? Les Lavenant?
J’aurais voulu connaître le nom des usurpateurs. Je leur aurais demandé de regarder chaque soir, les avions qui s’en vont au coucher du soleil sur Orly et que leurs enfants ne jouent pas trop dans nos jardins...
Il était un heure du matin. Le vieux bac à sable vide m'exhumait des gestes amicaux. La tendresse du chien d'Ulysse. Je rentrais au pays vingt ans après et maintenant, mes arbres ne me reconnaissaient pas.
Nous visitâmes toutes les cabanes dans les buissons. Chacune portait le nom d'un camarade: Brancard, Franchot, Moreels, Desbrousses, et la cabane de la salade arrachée, au bout de l'allée de Finlande, en haut du square de l'allée du Danemark avec son bac à sable minuscule, en comparaison du nôtre, ses sapins et son dolmen domestiqué...Nous n'y jouions pas souvent. Il était loin pour nos petites jambes. On y attaquait de temps en temps les jardiniers portugais. Nous leur jetions des mottes de terre. Nous salissions davantage leurs pulls couleur de marron pourri.
Sur la passerelle qui conduit au square de l'allée de Norvège, où je cueillais des prunes et des cerises avec Christian Fritsch, nous croisâmes une blonde vulgaire dans un pantalon en cuir noir. Je la maudis de profaner mon enfance.
On n’avait pas blindé, comme dans les autres immeubles du quartier, les portes en tambour...Où étaient à présent les frères Leduc?
Qui était le plus laid? Yann, le visage écrasé et prognathe? Ou bien Pierre-Yves avec sa tignasse?
Je regardais chez eux Les Bannis à la télévision. Je jouais avec eux tous les mercredis. Ils me parlaient de l’Afrique où ils avaient vécu. Leur chien, Igor, un cocker revêche a t-il crevé?
Nous arrivâmes au pied des trois tours. Quinze étages qui brillent dans mon passé.
Quand je serai trop vieux, peut-être me jetterai-je du toit de la tour du milieu.
Dans cette dernière chute, de quel visage de femme me souviendrai-je? Est-ce que je reviendrai ce samedi de 1974 chez Philippe Pilier pour regarder La charge de la brigade légère avec 'Errol Flynn?
Nous montâmes dans la voiture de Centini. Nous parcourûmes l'avenue nationale où j’allais au catéchisme chez Mme Ballavoine. Nous la considérions presque comme une étrangère car elle habitait dans une résidence blanche et non dans nos blocs bleuâtres de la COFIMEG.
Nous tournâmes sur l'avenue Saint Marc, où travaillait, vingt ans plus tôt, mon masseur, M. Guedj. Je l’appelais docteur car je croyais qu’il avait droit à ce titre.
Je connaissais tous les souterrains du quartier, de la place d'Allemagne jusqu’à l'allée du Danemark, mais je ne suis jamais entré dans les caves des immeubles blancs de l'avenue Saint Marc. C’était le domaine de l'homme des caves. On disait qu’il tuait les enfants ou qu’il les emportait très loin, sur un cerf-volant, en Chine. Nos lance-pierres, les mottes de terre compactes de nos cabanes ni les pistolets à eau, bleus ou verts, que nous achetions au bazar Saint Marc ne pouvaient rien contre lui.
Je voulais voler une plaque de Massy. Nous essayâmes en vain, trop ivres, d'arracher la plaque verte de la rue des Anglais, avec le lion et les fleurs de lys de la ville, derrière la synagogue et le temple protestant.
L'église Saint-Paul, mon église, même pas vieille, où j’écoutais la messe quand j’étais quelqu’un de bien, on l'a rasée...Pauvre grosse pyramide aztèque en béton!
Tous les dimanches, à neuf heures, le curé célébrait une messe pour les enfants. J’y allais par goût du merveilleux. Bien que le personnage de Jésus ne me fût pas très sympathique –je le trouvais prétentieux - ce monde animé des Evangiles: les pêcheurs, les marchands, les paysans m’attirait..
Dans les souterrains de l'église, que je prenais pour une cathédrale, les deux meutes de louveteaux se réunissaient tous les samedis après-midi. C’est Benoît Mailleux, le frère de Blandine notre cheftaine, qui m’avait recruté. On y préparait des pétards pour effrayer les jeannettes et les guides, en même temps que nos excursions dans les abbayes de l'Ile de France, au château de Boissy-la-Rivière.
Le plus beau souvenir de ma vie restera sans doute notre camp, en septembre 1974, dans le parc de la comtesse d'Estève- je l’appelais Saint-Estève- à Heudricourt.
La clinique Saint-Louis, toute blanche dans la nuit, irradiait ma nostalgie.
Je découvrais que je m’étais plus senti chez moi en me promenant, avec Jean-Luc Moreels dans le quartier bâti par la COFIMEG près de la gare de Vaires-sur-Marne, qu’en évoquant le passé avec Centini.
Nous marchions dans les rues de Massy, mais ce n’était pas le Massy que je portais en moi avec Moreels, les frères Lebrun ou Benoît Mailleux...
Je lui parlais de Marta. La dernière fois que j’étais allé à Massy, un après-midi d’automne de 1990, le souvenir de Nadine m’obsédait. Quelle autre femme aimerai-je quand j’y retournerai?
Nous descendîmes la prairie. Je retrouvais l'odeur de l'herbe fauchée. L'étang de la Blanchette ne s'était pas évaporé comme le reste. Sur les pentes de la colline, les pommiers avaient beaucoup poussé en vingt ans, comme les arbres monstrueux de L'étoile mystérieuse. J’avais lu cette aventure de Tintin en cachette, un soir, à l'étude de l'école Paul Painlevé, derrière le grand livre rouge de géographie, malgré la vigilance du directeur, M. Joseph Aldeguer.
Nous nous assîmes sur un banc et, encore ivres, nous philosophâmes...
1. taz92 le 27-11-2010 à 22:33:48
mille bravos pour votre émouvante description de Massy ; j'y ai vécu pendant la meme periode que vous, dans les "cubes COFIMEG", vastes appartements où j'ai été le plus heureux de toute ma jeunesse...(allée de Suede, qui m'a immédiatement plu arrivé là à 7 ou 8 ans ; je dis "vastes" car mes visites chez des camarades habitant ailleurs me l'ont bien confirmé !) il m'arrive encore régulièrement d'en renver la nuit, mais je suis rassuré : à mon avis ils ne seront jamais rasés, après avoir été tellement rénovés avec les verrandas et les digicodes...c'est vrai que le long passage par les caves avait quelque chose de fascinant et de merveilleux (contrairement à vous je n'ai pas connu les autres caves!) et je regrette (changement d'époque et cambriolages obligent, hélas...) de ne plus pouvoir y accéder, tout comme vous. Après 12 ans à Massy, je me suis certes rapproché de Paris ce qui avait beaucoup d'avantages (massy est quand meme loin et quel galere ce bus pour prendre le RER, si on le ratait!!), mais j'ai toujours gardé une grande nostalige de ces grands espaces et de ce "grand ensemble" qui contrairement à d'autres tant décriés, n'était pas du tout un lieu de délinquance ou de "révolte des balieues".......Nous avons, je vois, connus les memes institueurs et autres noms qui m'ont fait sourire...
Bien à vous, Benoit
Extracte dels Taxistes del tsar, Empúries, 2007
Conec millor la vida de Frederic Mistral o de Pierre Benoit que la del meu avi rus. Sé que es deia Mitrofan. Els russos pronuncien Mitrafán. Mitrofan Tikhonovitx Bezsonov. Com tots els russos, tenia tres noms. El seu, el patrònim i el nom de casa. Va néixer el 7 d’agost del 1901 segons el calendari julià, és a dir el 20 d’agost segons el nostre. Venia de Voronej.
Son pare es deia Tikhon ; sa mare, Anna Grigorieva ; el germà Leonid (pronuncieu Leanít) ; les germanes Anna i Olga. Un avantpassat havia estat sacerdot. Sens dubte li havien posat Mitrofan per homenatjar sant Mitrofan de Voronej, un dels més il·lustres jerarques de Rússia que havia donat el seu nom al major monestir de la ciutat.
El meu avi rus es va morir set anys abans del meu naixement, però sempre m’ha complicat la vida.
Quan jo era petit, els altres mainatges es mofaven de mi cridant Mertutzov o Konykunov. No vaig saber escriure el nostre nom fins als vuit anys i encara avui no passa una setmana sense que m’interroguin sobre els meus orígens. D’on surt aquest home que parla una mixtura afrancesada de mallorquí i empordanès?
Bezsonov deriva dels equivalents russos d’ insomni i insomne. Una “ nit de Bezsonov ” es tradueix per nit en blanc. Без vol dir sense, сон son o somni com el castellà sueño M’agrada més l’etimologia без сна sense somni.Així, podria sospirar amb Salvador Espriu : " un home sense somnis en la meva solitud. "
No sé quasi res de l’avi. No conec ni el seu riure, ni el seu somriure, ni la seua llengua, ni la seua veu. A les velles fotografies, hi he vist sempre un home de talla mitjana, ros, ben proporcionat, amb un nas un poc massa llarg que no alterava gens l’harmonia de la seua cara. Un gran-rus del bosc, ulls blaus i faccions gens asiàtiques. M’han dit que parlava, a poc a poc, amb una veu dolça, a penes acolorida per les romanalles d’un accent rus quasi oblidat i inaudible com el cant de les darreres cigales a la fi de l’estiu.
Era un home qualsevol amb gustos senzills. Fumava tabac ordinari embolicat amb paper gris. Li agradaven els films de Charlot, Laurel i Hardy. Reia fort amb un riure tan contagiós que mon pare, avergonyit, li deia:
—No riguis tan fort, pare…
En aquell temps el cine era una cosa seriosa. Un cop, el meu avi rus, incrèdul, havia vist, a la vorera davant del cine Comedia a Châtenay-Malabry, com uns espectadors arribaven a les mans, perquè s’acusaven de colar-se.
Apreciava la companyia dels nens i dels gats, el circ i els pallassos. Cuinava molt bé i es delia per les peres i els cogombres.
Em costarà dir-li avi. L’avi, per mi, sempre serà el meu padrí Jean Montalat. No li hauria pas agradat aquest llibre, ell que era tan gelós que havia estripat els bolquers del seu germanet Raymond. Em costarà massa d’anomenar avi a un home que no he conegut. D’ara endavant, li diré Mitrofan.
extrait de Les amnèsies de Déu
Kœnigsberg
Tous les récits de voyages en Allemagne qu’il avait lus, en faisant des infidélités à Roger Martin du Gard, l’attestaient. Malgré ses défauts, le peuple allemand se caractérisait par sa politesse, sa galanterie. Une formule comme Ich küsse die Hand, gnädiges Fräulein se révélait intraduisible dans une langue latine, même dans un langage aussi nuancé que l’occitan. Grâce aux conserves que sa famille lui envoyait de Sète (les employés des postes et les gardiens ne lui avaient jamais rien volé) le jeune homme s’était procuré de faux papiers.
Le plan de Gaston avait la simplicité du génie. Au lieu de fuir déguisé en veuve vers l’ouest où la Gestapo se montrait particulièrement vigilante, il demanda un billet pour Kœnisberg. De là il s’approcherait de la frontière soviétique. Il se présenterait à la légation de France où on lui délivrerait des papiers en règle. Il prendrait le bateau à Odessa et, une fois à Sète, il téléphonerait à Nina.
Comment la Gestapo, à la recherche d’un prisonnier français, pourrait-elle soupçonner cette pauvre grosse dame en deuil? Dans le compartiment où il s’installa, les autres voyageurs respectèrent sa douleur, entretenue par quelques petits soupirs réguliers. Il avait craché un moen à la manière des gardiens du camp. Au bout d’une semaine, Gaston s’était rendu compte que c’était une déformation de guten morgen. Si les langues romanes ne présentaient aucune difficulté pour lui, son polyglottisme trouvait ses limites contre la barrière germanique. La théorie ne lui posait aucun problème. La grammaire allemande, avec ses déclinaisons, ne lui paraissait pas pire que la latine. Ces sonorités gutturales n’arrivaient pas à ses lèvres. Chaque portion de phrase qu’il prononçait ressemblait à du portugais.
Quand le contrôleur passa vers Stettin, Gaston lui tendit son billet. Les policiers, comme les autres voyageurs, respectèrent son deuil et ne lui demandèrent rien. Cinq minutes avant d’arriver à Kœnisberg, Gaston vit les passagers s’affairer. Il descendit du train et s’éloigna sans encombre de la gare, un des nœuds ferroviaires de la Reichsbahn. Au lieu d’attendre sagement un train pour Gumbinnen ou Tilsit dans le jardin public près de la gare, voulut visiter la ville pour que personne ne le remarquât. La place de la gare s’appelait Reichsplatz, signal prémonitoire qu’il n’écouta pas. Il suivit la Vorstädtishe Langgaβe. Tout de suite il aima l’animation de la patrie de Kant. Cela faisait plus d’un an qu’il n’avait pas vu un tramway, des cinémas, des jardins et des magasins. Gaston se recréait dans un bain de culture, de civilisation. Mais la même plaie que dans le reste de l’Allemagne défigurait les rues. Çà et là, aux principaux carrefours, des slogans célébraient le génie du Führer. Au lieu des vieux étendards des rois de Prusse, la croix gammée claquait sur tous les immeubles importants. Beaucoup de magasins interdisaient aux juifs d’entrer. Juden unerwünscht. Gaston, craintif et admiratif, avait croisé un groupe de jeunes filles des Jeunesses Hitlériennes. Plus haut, sur la Kaiser Straße, il avait eu peur devant une escouade de petits nazis, impatients de grandir et de s’engager dans la Wechmacht et de sauter sur leur prochaine victime.La masse orange de la cathédrale et les tours du vieux château intimidaient le port et les maisons des marins très hautes au bord des canaux qui s’infiltraient jusque dans le cœur la cité. Il se sentit chez lui au pied du château. A quoi cela servait-il donc de traverser toute la Prusse si à présent il marchait dans une rue sœur de la rue Jean Jaurès de Narbonne on vivait son oncle Anatole Rocanières, sous les mêmes jardins étagés ? Le donjon et les quatre autres tours en brique, ne plaisantaient pas. On ne se promenait pas dans sous-préfecture du Bas Languedoc mais sous un château royal, dans la marche orientale d’un empire. Gaston ému, retrouvait presque les mêmes odeurs qu’à Sète. Les salines, le mazout, la puanteur des algues et surtout le cri désespéré des mouettes. Le ciel ne semblait pas le même, d’un bleu pâle comme les yeux des poupées de porcelaine dans les vitrines de la Wagner Straβe.
A part les vieillards, les enfants et les policiers, les hommes étaient rares. Gaston, satisfait, entrevit quelques mutilés. La France avait perdu la guerre mais l’aigle germanique y avait laissé des plumes. Partout, les Prussiens avaient planté des jardins, des parcs délicieux où les canaux et les fontaines certifiaient, avec une rumeur de pluie apaisante, que la vie était belle.
Les élégantes de Kœnisberg, saines et spectaculaires, se promenaient à la recherche de l’amour. A chaque avenue, sous les maisons à colombages, Gaston tremblait, croyant reconnaître Nina dans toutes les blondes. Et iI ne pouvait même pas lui envoyer une carte postale. Comment disait-on en allemand " Un timbre pour la France, s’il vous plaît " ?
Le soleil rougissait les fleurs et les briques, paressait sur les toits comme un chat voluptueux. Toutes les rues débouchaient sur les canaux ou le Pregel qui, avec toutes ses ramifications, se prenait pour le Rhône. Toutes les vieilles maisons veillaient sur la beauté du port et se tordaient le cou d’orgueil jusqu’au cieil gris de la petite Amsterdam, de la Bruges de l’est, à la colle avec toutes les cités hanséatiques. Havecourg, Lübeck, Bergen, Bordeaux, Cologne, Londres, Varsovie et Venise. Venise !
Outre les talons franchement gênants pour la marche, il mourait de faim. Il n’osait s’aventurer dans un café et commander un sandwich. Il ne savait même pas comment on disait et il attirerait l’attention tout de suite. Quelle souffrance quand il passa devant une échoppe peinte en rouge où l’on vendait des poissons frits. Le commerçant exigeait des tickets de rationnement avant de préparer des tranches de pain noir avec du beurre. Gaston aurait pu pénétrer dans un jardin et voler des légumes. Ses habits de deuil et ses satanés talons ne faciliteraient pas ces projets délictueux.
Sur la Paradeplatz, près de la nouvelle université, malgré ses craintes il ne résista pas à la tentation d’entrer dans Haus der Bücher, une grande librairie. Si on lui adressait la parole, il était perdu. Si jamais il parvenait à féminiser un peu sa voix, sa connaissance de la langue d’Emmanuel Kant —le grand homme de la ville— ne dépassait pas ja, guten Tag, danke et les dix premières leçons de la méthode Assimil. Jamais comme cette après-midi là il regretta d’ignorer l’allemand. Cette librairie, remplie de livres, l’impressionna plus que n’importe quelle bibliothèque de Montpellier. A tous les étages, les salles, ordonnées avec un esprit kantien, proposaient les meilleures œuvres de toutes les facettes du génie humain. En soupirant, il ne put s’attarder au rayon très riche des livres français. La seule faute d’urbanité dans ce temple du savoir venait du portrait de Hitler.
L’aspirant * Gaston Rocanières s’en retournait, content, vers la gare, les pieds détruits par les talons. Il tourna sur la Burgenlandstraße avant d’entrer dans le square derrière l’église de la Trinité. Il était en train d’uriner debout contre un arbre quand un policier le rabroua.
—Na sowas! Ein Fräulein wie Sie, und Sie pissen im Stehen, wie ein Mann!…Ausweis, bitte…
—Et puis, merde ! * —grommela Gaston qui ne put même pas courir, gêné par les talons et l’inconfort de sa position. Le Schupo, un bon vieux content de capturer un prisonnier, le conduisit sans agressivité jusqu’au commissariat. Comme tous les Allemands que Gaston avait rencontrés, il lui raconta sa guerre dans un français élémentaire.
Tots els relats de viatges a Alemanya que havia llegit, fent infidelitats a Roger Martin du Gard, ho atestaven. Malgrat els seus defectes, el poble alemany es caracteritzava per la seua cortesia, la seua galanteria. Una fórmula com Ich küsse die Hand, gnädiges Fräulein es revelava intraduïble en una llengua romànica, fins i tot en una parla tan matisada com l’occità. Gràcies a les llaunes que la seua gent li enviava de Seta estant (els empleats de correus i els guardians mai no li havien robat res) el minyó s’havia procurat una falsa documentació.
El pla d’en Gaston tenia la senzillesa del geni. En comptes de fugir disfressat de dona endolada cap a l’oest on la Gestapo es mostrava particularment vigilant, va demanar un bitllet per Könisberg. D’allí s’aproparia a la frontera soviètica. Es presentaria a la legació de França on li expedirien una documentació en regla. Agafaria un vaixell a Odessa i, un cop a Seta, trucaria la Nina.
Com podria la Gestapo, a la recerca d’un presoner francès, sospitar aquella pobra senyora endolada i sorrera ? En el compartiment on es va instal·lar, els altres viatgers es van compadir de la seua dolor, mantinguda per uns quants sospirets regulars. Havia escopinyat un moen a la manera dels guardians del camp. Al cap d’una setmana, en Gaston s’havia envisat que era una deformació de guten morgen. Si les llengües neollatines no presentaven cap dificultat per ell, el seu poliglotisme topava amb els seus límits contra la barrera germànica. La teoria, rai. La gramàtica alemanya, amb les declinacions, no li pareixia pitjor que la llatina. Aquelles sonoritats guturals no li sortien. Cada porció de frase que pronunciava sonava com a portuguès.
Quan el revisor va passar cap a Stettin, en Gaston va allargar el bitllet. Els policies, igual que els altres viatgers, van respectar el seu dol i no li van demanar res. Uns cinc minuts abans d’arribar a Könisberg, en Gaston va veure com els passatgers s’atrafegaven. Va baixar del tren i es va allunyar sense problema de l’estació, un dels nusos ferroviaris de la Reichsbahn. En lloc d’esperar assenyadament un tren cap a Gumbinnen o Tilsit en el jardí públic a prop de l’estació, va voler visitar la ciutat perquè ningú no es fixés en ell. La plaça de l’estació es deia Reichsplatz, senyal premonitori que no va escoltar.
Va seguir la Vorstädtishe Langgaβe. Tot seguit li va agradar l’animació de la pàtria de Kant. Feia més d’un any que no havia vist un tramvia, cinemes, jardins i botigues. En Gaston es recreava en un bany de cultura, de civilització. Però la mateixa plaga que a la resta d’Alemanya desfigurava els carrers. Ça i llà, a les principals cruïlles, uns eslògans celebraven el geni del Führer. En lloc dels vells estendards dels reis de Prússia, l’esvàstica espetegava a tots els edificis importants. Moltes botigues prohibien l’entrada als jueus. Juden unerwünscht. En Gaston, temorós i admiratiu, s’havia creuat amb un floret de minyones de les Joventuts Hitlerianes. Més amunt, en la Kaiser Straße, havia trefugit davant d’un escamot de petits nazis, impacients de créixer i d’allistar-se a la Wechmacht i de saltar sobre la propera víctima.
La massa ataronjada de la catedral i les torres del vell castell cohibien el port i les cases marineres altíssimes vora els canals que s’infiltraven fins al cor de la ciutat. Es va sentir com a casa al peu del castell. De què servia travessar tot Prússia si ara caminava per un carrer germà de la Rue Jean-Jaurès de Narbona on vivia l’oncle Anatole Rocanières, sota els mateixos jardins esglaonats ? La torre mestra, i les quatre altres torres de maons, no bromejaven. No passejàveu per una sotsprefectura del Baix Llenguadoc sinó sota un castell reial, en la marca oriental d’un imperi. En Gaston emocionat, retrobava quasi les mateixes olors que a Seta. El salobre, el mazut, la ferum de les algues i sobretot el crit desesperat de les gavines. El cel no semblava el mateix d’un blau pàl·lid com els ulls de les patotes de porcellana en els aparadors de la Wagner Straβe.
Tret dels vells, dels mainatges i dels policies, els homes escassejaven. En Gaston, satisfet, va entreveure alguns mutilats. França havia perdut la guerra però l’àguila germànica havia quedat plomada. A tot arreu, els prussians havien plantat jardins, parcs deliciosos on els canals i les fonts certificaven, amb una remor plujana i apaivagadora, que la vida era bonica.
Les elegants de Kônisberg, sanes i espectaculars, vaiverejaven a la recerca de l’amor. A cada avinguda, sota les cases amb façanes de fusta, en Gaston tremolava, creient reconèixer la Nina en totes les rosses. I ni podia enviar-li una postal. Com es deia en alemany " Un segell per França, si us plau " ?
El sol enrogia les flors i els maons, mandrejava pels terrats com un gat voluptuós. Tots els carrers desembocaven als canals o al riu Pregel que, amb totes les seues ramificacions, es prenia pel Roine. Totes les cases velles vetllaven en la bellesa del port i es colltorçaven d’orgull fins al cel gris de la petita Amsterdam, de la Bruges de l’est, amistançades amb totes les ciutats hanseàtiques. Hamburg, Lübeck, Bergen, Bordeus, Colònia, Londres, Varsòvia i Venècia. Venècia !
A més dels tacons francament incomòdes per caminar, la fam l’enllardava. No gosava aventurar-se en un cafè i demanar un entrepà. Ni sabia com es deia i atreuria l’atenció de seguit. Quin patir quan va passar davant d’una botigueta pintada de roig on venien peixos fregits. El comerciant exigia tiquets de racionament abans de preparar llesques de pa negre amb mantega. En Gaston hauria pogut penetrar en un jardí públic i robar llegums. Els vestits de dol i els remaleïts tacons no facilitarien aquells projectes delictius.
A la Paradeplatz, vora la nova universitat, i malgrat els seus temors no va resistir la temptació d’entrar en Haus der Bücher, una gran llibreria. Si algú li adreçava la paraula, estava perdut. Si mai aconseguís feminitzar-se un poc la veu, la seua coneixença de la llengua d’Immanuel Kant —el gran home de la ciutat— no anava gaire més enllà de ja, guten Tag, danke i de les deu primeres lliçons del mètode Assimil. Mai com en aquella tarda li va recar de no saber alemany. Aquella llibreria, claferta de llibres, va impressionar-lo més que qualsevol biblioteca de Montpeller. A tots els pisos, les sales, ordenades amb un esperit kantià, proposaven les millors obres de totes les facetes del geni humà. Sospirant, no es va entretenir a la secció riquíssima dels llibres francesos. L’única falta d’urbanitat en aquest temple del saber venia del retrat de Hitler.
L’aspirant Gaston Rocanières se’n tornava, content, cap a l’estació, amb els peus destrossats pels tacons. Va tombar la Burgenlandstraße abans d’entrar al jardí darrere de l’església de la Trinitat. Estava orinant dret contra un arbre quan un policia el va renyar.
—Na sowas! Ein Fräulein wie Sie, und Sie pissen im Stehen, wie ein Mann!…Ausweis, bitte…
—Et puis, merde ! —va repotegar en Gaston que ni va poder córrer, engavanyat pels tacons i la incomoditat de la seua posició. El Schupo, un bon vell content d’enxampar un presoner, el va conduir sense agressivitat fins a la comissaria. Com tots els alemanys que en Gaston havia tractat, li va explicar la seua guerra en un francès elemental.
L' Alain i jo, vam arribar a La Maló, el dijous de l'Ascensió, cap a les quatre de la tarda. Feia temps que jo volia visitar aquesta estació termal. Massa propera a casa nostra per fer-hi un viatge; massa lluny per emprendre una excursió. M'ha passat el mateix amb Lleida i Nimes.
M'imaginava que el camí era més muntanyenc. Des de Besiers, una carretera dreta i moderna hi condueix. Un país verd, ple de rius i frescor. Rendit de vellúria en la vall d'un rierol, el poble es divideix en tres parts: Lamalou le Bas, Le Centre i Lamalou le Haut. La primera impressió fou una decepció real. Era això La Maló? El balnerari on feien cures Alphonse Daudet i André Gide? Havia somniat en Dalat, la ciutat on el coronel Valls havia conegut l'Aurélie, i em trobava a Vernet...( El casino a mà dreta, dalt un pujolet, encara feia goig. ) Vaig aparcar al fons del carrer major - l'avenue Charcot - davant del mercat. Un mercat molt francès, amb rajoles i una estructura metàl·lica. Ens vam creuar amb els primers esguerrats. Semblava un ral·li de cadiretes de rodes. Hi havia desgraciats de tota mena. Uns vells impotents i rics. Joves víctimes d'accidents de tràfic. Vaig pensar en la Nadine. Feia més de cent dies que no en sabia res. No havia respost a les meues lletres. No m'havia agraït per la xicolata belga que li havia enviada. Volia commemorar el primer aniversari del nostre retrobament. Ella havia tingut un nou accident? Havia decidit de rompre de nou? Si bé feia turisme per mirar d'airejar-me les obsessions, el seu record no em deixava. Tots els comerços eren tancats, tret de dues pastisseries. Ja se sap que a la gent gran, privada dels altres plaers de la vida, li agrada de llaminejar.
Vaig estar content de veure tantes llibreries. Clar que els pobres curistes tenien temps de sobres per llegir. Llibreries de vell i de novetats. Malgrat l'ombra dels arbres i de les muntanyes, els llibres, a la llarga s'havien esgrogueït rere els vidres. Semblaven creps Suzette. Les úniques concessions a la modernitat eren un caixer de banc, uns magatzems de vídeos i de telèfons mòbils. De tant en tant, consultava la meua missatgeria vocal. Interrogava el contestador de casa meua. Res. Cap missatge de la Nadine. Cap missatge de ningú. Des de la segona guerra mundial, es veia que la ciutat havia periclitat. Els carrers eren nets, els monuments ben conservat, les torres polides. Però, la decadència es feia palesa. Només se sentien converses en francès a les voreres. Què se n'havia fet dels prínceps russos, dels nababs de l'Amèrica del Sud? Només ens vam creuar amb una parella d'espanyols, possiblement de l'Aragó ja que vam veure un cotxe amb matrícula de Saragossa, davant del Grand-Hôtel Mas on Alphonse Daudet estiuejava amb el seu fill Léon. Vam pujar pel carrer que domina el casino. La guia indicava la presència d'un hospital militar. Les desgràcies del temps no havien esbroncat el vell edifici. Un casal com n'hi ha tants a la Costa Blava. El carrer pujava suaument fins als banys ocracis. Unes palmeres, la bandera al vent accentuaven la retirada d'aquell frescal amb les velles postals de l'Algèria colonial.
Em van agradar força els frescos naïfs. El pintor s'havia inspirat de l'art egipci i de les belleses del cinema mut. Les banyistes de les pintures tenien un no sé què de Louise Brook o Cleopatra. A mà dreta, a l'entrada del parc de l'Usclada, un gran edifici lleig que hauria pogut fer de gimnàs o de terminal de telecabines. No feia gaire calor. Vam passar de nou davant de l'esplanada del casino. M'hauria agradat de beure una cervesa a la terrassa però calia estalviar diners si mai la Nadine tornés aquest estiu. Havíem posat aigua fresca en un termos, tancat en una bolsa isoterma.
A la cantonada, un bust en homenatge al doctor Charcot que havia popularitzat l'estació. Una placa venjadora del 1955 indicava que l'original de bronze l'havien fos els exèrcits enemics. Això va passar a tot el territori francès. De les estàtues de Gambetta a Narbona i Saigon com al nostre Rigau a la plaça del blat de Perpinyà...
Pertot, uns rètols " à vendre ", testimonis de l'antiga prosperitat del balneari. El plànol indicava torres a l'altra riba del Bitolet. La passarel·la ens va menar a un barri tranquil ple de rosers. Ens va sorprendre que una rosa embalsalmés tant mentre les seues germanes desprenien una oloreta agradable, gens exagerada. Tot tenia un aire net, en aquell barri, germànic, muntanyenc. Vaig recordar l'Àustria de la meua adolescència. No vam trobar les vil·les de la vella guia, ni la fàbrica de gas. El jardí, en canvi , era ben bé al seu lloc.
— Hi ha hagut un mal ruixat. observà l'Alain en català.
La terra encara xopa flairava força. Vaig descobrir una Venus decrèpita i decapitada en un sòcol. M'hi vaig apropar. El castanyó de l'estàtua em va mostrar que no era Venus sinó Apol·lo o algun altre déu. Jo volia veure l'estació. Esperava descobrir un bonic monument del XIX com tantes estacions a França. Les cases eren baixetes, grises. Ja es preparaven per l'estiu tòrrid, amb totes les ventalles tancades. Vaig mirar per una porta oberta. Una senyora gran llegia una revista en una poltrona. L'interior poc havia canviat des del 1930. Vam arribar a l'estació. Una caseta arruïnada, desafectada. Un tren, pintat amb un blau marí barat, es trencava. Havien mirat inutilment de fer reviure els esplendors de les línies perdudes, quan els trens paraven a gairebé tots els pobles. Per agreujar la impressió de decadència, unes muses gregues enrogien les parets. La gent de l'indret estava boja per l'Antiguitat. Si l'estació em va decebre, la capella de Sant Pere de Reda em va agradar molt. Vaig trobar tan ben feta la tanca turística sobre la història de l'església que vaig decidir de no posar-hi cap pintada per reclamar explicacions en occità. Vaig recordar la tarda que havia pujat, amb la Dionísa, al castell d'Òpol. Amb un retolador, havia escrit " En català si us plau! " La Dionísia m'havia renyat.
— Je suis contre!
— Et moi, je suis pour...
Malgrat la calor, l'Alain i jo vam arrencar males herbes del voltant. Vam descansar enmig de les falgueres del sotabosc. Vaig pensar en el falguerar del bosc de Verrières on anava amb mon pare i la padrina Jeanne. Encara no l'havia esventrat cap autopista. Vam tornar a poc a poc cap al poble. Llavors vaig enyorar moltíssim la Nadine. La tornaria a veure algun dia? Tindria la sort de fer-li visitar La Maló? Ella no trobaria aquell balnerari tant avorrit com la lectura d'aquestes ratlles?
dissabte 3 de juny del 2000
Isabelle Corey, una altra Isabelle...
El meu primer amor es deia Isabelle. Era de Frejús. Els seus pares, malcontents dels seus resultats escolars, l'havien penitenciada en una institució de Canes: le Lys.
Cada divendres, la Isabelle se'n tornava a casa seua. Jo l'esperava a l'estació de Canes, on li feia companyia fins a la sortida del tren. M'havia sorprès que un revisor de la SNCF li gosés clavar un verbal. Com havia pogut multar una minyona tan bonica? Quan faig somnis gallards, és ella que veig. Si cerqui la inspiració per escriure passatges eròtics, pensi en ella.
Era molt alta, amb rulls rossos, ulls blaus i la pell molt blanca, i el cul més bonic que he vist en ma vida...Una meravella! Encara recordi els seus vestit-jaqueta gris.
Naturalment, la Isabelle no em corresponia. A desasset anys, sortia amb un home més gran que nosaltres...Aire conegut!
Va provar de mantenir la nostra amistat. Em va deixar un disc de Sinatra; em va enviar postals de Venècia i Nàpols. Signava Isabella a l'italiana. Jo en comptava les faltes d'ortografia amb una jubilació amarga.
Al seu retorn d'Itàlia, li vaig negar la cara. Hauria volgut que em tornés totes les lletres grotesques que li havia enviat. El darrer dia que la vaig veure, ella portava un vestit blanc. Els examinadors del batxillerat l'acabaven de carabassejar.
Durant molts anys, quan travessava amb el tren, les estacions de Frejús i Sant-Rafèu, escrutava els molls per reconèixer la seua cara dins la multitud. Mai no l'he tornat a veure. Quan m'ocorre de sentir la cançó Dancing in the dark la recordi sempre.
Quinze anys després, vaig voler conèixer la seua casa. La seua mare, ( Suposi que el pare és mort ja que ha desaparegut de la guia telefònica i que la mare ha guardat el cognom.) viu en un barri tranquil, ple de flors i de plàtans, entre la mar i l'estació. M'havia imaginat que els pares de la Isabelle tenien més sous. Ella vestia amb tanta elegància. Un bri provocativa, de cops. Durant tres anys, la vaig veure amb potser trenta parells de sabates. Qui sap on para? Es va casar? És viva? Es va instal·lar a Buenos Aires com ho projectava? Hauria pogut esdevenir actriu o treballar a la televisió.
Em vaig aprofitar d'aquell peregrinatge decebedor per visitar Frejús. Una petita vila de Provença, sense històries d'ençà de la catàstrofe del pantà de Malpassé el 1959.
De Forum Julii, ensorrat com Narbona, queda poca coseta. Una bona part de la graderia de les arenes, alguns trossets dels barris, les muralles de la ciutat romana.
L'edat mitjana hi ha deixat carrerons lluminosos, i un claustre. Poca cosa, de debò...
El vestigi que trobi més emocionant és una pintada descolorida, dins de la carrièra Paulin, davant d'un restaurant àrab. Hom llegeix fàcilment sobre la paret pixanera " Algérie française " amb la creu celta del moviment Jeune-Nation.
A l'altre cap de la ciutat, vora mar, hi ha una estàtua en exili: el monument als morts d'Hamman-Bou-Hadjar, estació termal al sud d'Orà, Ja s'hi curaven els romans.
Ara, el soldat de pedra medita, davant la Mediterrània, sobre la fugacitat dels imperis.
A dalt d'un pujol, l'exèrcit ha instal·lat un museu de les tropes colonials. El dia que hi vaig anar, l'inaugurava el president Mitterrand. No em van deixar entrar.
Quan hi vaig tornar, la garriga improvisava una missa pel sol. Es marbrava la mar mentre el mistral fogallejava les vinyes i els polls. La mateixa tarda, vaig visitar la necròpoli on reposen els morts del Cos Expedicionari Francès a l'Extrem Orient. El govern de Jacques Chirac, el 1986, va comprar a les autoritats vietnamites, després d'un regateig innoble, els ossos dels soldats de l'Unió Francesa. Eren enterrats als cementiris de Hanoi, de Vung-Tau, ex Cap Saint-Jacques i al cementiri Massiges de Saigon convertit en jardí d'esplai...
Hi vaig passar al pic del calmàs. No hi havia ningú, tret d'un jove capità. L'oficial, que se creia sol, es va quadrar i va saludar. Vaig riure i, tot seguit, em va emocionar l'homenatge solitari del capità, per moltes que fossin les coses que ens separaven. Se sentia solidari dels vençuts. No els oblidava.
Vaig pujar fins a la pagoda. A mà esquerra, l’Esterel, a baix on el monument blanc formiguejava i, més lluny, cap a la mar, unes vil·les i unes piscines privades, uns xiprers i les darreres vinyes que palpitaven sota el sol com els darrers mots de la llengua provençal.
1. nas le 16-06-2009 à 13:47:58
on dirai le dallas mdr
CITA AMB LUIS MARIANO
" Ya no habrá más primavera."
Vicenç Pagès Jordà, citant Luis Mariano
Publicat al llibre
Lauburu. Relats dels Pirineus. Proa: Barcelona, 2006.
(Hi ha versió en euskera: Lauburu. Pirinioetako kontakizunak. Euskal Idazleen Elkartea, Guipúscoa, 2006
Mai no m'acostumaré a la brutalitat de la mort. Jo havia complert els seixanta-un anys i feia tres mesos que ma mare agonitzava. Un càncer del còlon. A la fi, malgrat la morfina, la voluntat, ella ja no s'aguantava dreta. La quimioteràpia a Montpeller la cansava més que altra cosa. El doctor Gicquel havia prescrit dosis molt fortes de droga. Ara, pobra titella deshumanitzada, dormia tothora. Com un gatet. Només s'havia despertat quan el capellà li havia portat l'extremunció. Havia dit " Jésus " així a la francesa abans de caure. Fou la seua darrera paraula. La vigília, durant una estona de lucidesa, m'havia demanat:
—Ets pagat la caixa, nin?
Ara, com tots els moribunds, semblava que s'hagués refet un xic. L'Aurélie, la meua dona, em va aconsellar que m'anés a canviar les idees a la vila.
A la llibreria Torcatis, vaig fullejar les novetats per comprar finalment Diane Lanster de Jean-Didier Wolfromm. Una novel·la cruel i romàntica que sempre associaré amb la mort de la mare. Vaig fer un cafè a la Posta.
Em sentia buit, cremat a dintre, amb les cames lleugeres com cotó. Caminava així, a la ventura. La mare se'm moria i encara m'entretenia lurcant les dones, tocant els llibres, de comparant el preu de les sabates i de les corbates als aparadors del Boulevard Clemenceau. I mentrestant la meua mare s'estava morint...No m'ho volia pas creure, amb l'obstinació d'un d'un mainatge que nega el perill. Els metges exageren. La Josefina era ben cansada però encara viuria un any o dos. Tres potser...
Davant de les Dames de France, vaig trucar a casa per saber com la mare havia passat la tarda. L'Aurélie em va respondre, amb una veu blanca. Una veu que no li coneixia.
—Ta maman est morte...
—J'arrive...
Ni vaig plorar. Feia tantes setmanes que ho sabia.
Quan vaig arribar a Nils, ja hi havia una desena d'autos a la parreguera. Uns parents oblidats vinguts de la plana i de la muntanya. Com s'havien assabentat de la mort de la Josefina? Com havien acudit amb tanta pressa?
Pobre i discret, en Claude Valls –vestit amb el gec i les calces de vellut marrons d'un guardabosc– es quedava defora amb la gorra a la mà com si s'avergonyís de les nostres diferències socials. Quants anys feia que no ens havíem vist? Com abans, em va dir vós i jo el vaig tutejar. Malgrat la mort, la barrera dels diners es mantenia. Un cosí de Baixàs, amb un carassa de jugador de rugbi alcoholitzat, em va petonejar.
Amb l'Aurélie i la tia Anna, vaig vetllar el cos tota la nit. L'endemà mateix, tingué lloc l'enterrament.
Mentre la tieta i la dona s'havien ensopit, havia besat el front de ma mare. Li havia parlat en veu baixa:
—T'estimavi, sabes...T'estimavi un munt...
Ella, rígida i congelada com una pera en un gelat, amb un somriure lleuger, apaivagat. Freda i suau com una tomba. El patiment dels darrers mesos, aquell patiment que li donava els trets grotescos d'una monina, havia desaparegut. Ara, per fi, tenia un somrís dolç, el somrís d'Audrey Hepburn. Vaig continuar mormollant. Li demanava perdó d'haver viscut tants anys lluny d'ella.
Entre mi i el pare, no havia tingut sort, pobra Josefina. Amb el seu Alfons, havia conegut les joies dels climes equatorial i tropical així com diferents ciutats de l'Àfrica francesa. De Dakar a Pointe-Noire passant per Brazzaville. Malgrat tot, ella havia reeixit a fer-me nèixer a Nils. Havia perdut el pare i dos germans a Verdun. Per a agrir-la definitivament, jo havia imitat l'Alfons. A la sortida de l'acadèmia militar de Saint-Cyr, la campanya dels Alps contra els italians el 1940. La Indoxina el 1941 i després Algèria. La seua única satisfacció era que no m'havia allistat en l'OAS. De poc. Se m'havien acostat uns antics companys perquè participés al pronunciament que salvaria l'Algèria francesa. Una setmana abans, vaig tenir un accident molt greu a Picardia. Vaig passar un any de reeducació a la Maló. Pobra Josefina! No li havia estalviat res...
Durant la missa, assegut al primer reng, vaig sentir, somnàmbul, el sermó. El mossèn, bona persona per cert, mai no seria un orador. A dir veritat, no vaig sentir cap paraula.
Feia tants anys que no havia entrat a l'església de Nils. Des de la mort del meu avi Valls abans de la guerra. Molts records em venien com si el dol multipliqués les sensacions aguditzant-les. Reconeixia l'estàtua lletgíssima de Joana d'Arc, amb la cuirassa grisa gairebé blava, les flors de lis. Al dors de cada pregadéu, una petita placa blanca amb el nom dels parroquians. Totes les velles famílies de Nils tenien la seua. Els Faliu, els Malé, els Batlle, els Nicolau, els Julià, els Riera.
A la fi de la cerimònia, es va produir una cosa gairebé divertida. Al moment de beneir el taüt amb una branca de llorer, hi hagué un batibull entre els fidels. El corresponsal de L'Agri digué al capellà emb una entonació enèrgica:
—Monsieur le curé, il faut faire quelque chose...
Defora, pel carrer perquè no havien pogut cabre en la la nostra petita església, els coneguts de ma mare xerraven fort. Semblava el brogit d'un parvulari abans que els mainatges se'n vagin a dinar. Aquella fressa em va agradar. Els amics, vinguts per un darrer homenatge a la morta, podien fer creure que la vida triomfava. El català –llengua dels enterraments, de les cargolades i de les partides de caça– ressuscitava, durant una estoneta, tot lo passat.
Perdre sa mare, llevat d'exepcions monstruoses, no és mai agradable. Des de l'endemà de l'enterrament, vaig rebre missatges de simpatia. Banals. Em vaig obligar a respondre a tothom. Per educació i sobretot per canviar-me les idees amb una feina rutinària. De tota la correspondència que em va pervenir, la carta que em va tocar més fou la del coronel Jean Mercier. Ens havíem conegut a Hanoi. Ell ara treballava a la caserna Dagobert de Perpinyà. Havia llegit l'esquela de la Josefina al diari.
" El més terrible –deia en Mercier –és que d'ara endavant, associaràs per sempre la imatge de la teua mare morta al seu destí..."
El meu camarada tenia raó, malauradament. La Josefina sempre havia estat una dona vital, plena d'energia, alegre i xerraire. En cinc minuts, sabia crear un clima engrescador. El seu humor deliciós s'havia tornat més melangiós amb els anys, però igual de fi. I ara, jo la reveia en el seu llit de sofriments. La Josefina, diamant rural amb aquesta bellesa senzilla de les morenes de casa nostra, sempre havia fet honor a l'Alfons. En totes les guarnicions d'Àfrica i de Madagascar, a tots els balls dels governadors, havia lluït. Ella, que mai no s'havia planyut, s'arrossegava de dolor, al sentit propi ai las. Més d'un cop, havia pensat tirar-li una bala al cap mentre dormia. No havia pogut. No volia causar més problemes a l'Aurélie.
Als seixanta-un anys, havia viscut íntimament tota la meua carrera d'oficial amb la mort. Als Alps, a la Indoxina, a Alger. Què se n'havia fet de les dones que havia estimat, dels amics, del meu pare? Ara, era diferent. Les campanes em tocaven a les orelles, com sang que et xiula per les temples. Ja no eren pròxims sinó ma mare. La dona que m'havia parit. La dona que m'havia ensenyat a parlar, a mocar-me, a cordar-me les sabates i les corbates. L'últim dic abans de la mort...
Em vaig refugiar en el treball. D'ençà que m'havia jubilat, havia emprès la redacció de l'obra de tota una vida a tall d'adéu a la meua intel·ligència. Un diccionari –un gran diccionari de debò– basc català, que no un lèxic. Havia descobert la poesia basca a la llibreria Portail de Saigon gràcies a en Frederic Mendizabal, un amic de Biarritz.
Al començament, l’estudi del basc m’havia costat molt. No entrava en el sistema de la llengua. La volia analitzar, explorar com les nostres llengües romàniques. En vaig parlar amb mossèn Hurrigoyen, un capellà basc que havia conegut a la biblioteca municipal de Perpinyà…
—Mon colonel, vous vous y prenez très mal. —Alternàvem el català i el francès en les nostres converses mentre bevíem un got de te al passadís— Aprendre basc és un joc. Els petits bascos aprenen basc sense se cansar perquè tenen la ingenuïtat de la infància…Sapiguer basc és com la fe…El dia que acceptareu la vostra misèria, mon colonel, vos reconciliareu amb el bon Déu i sabreu parlar basc…
Aquella conversa fou el meu camí de Damasc. Així una frase com " Bilbora joateko ez dugu kotxea hartu beharrik " esdevenia límpida si acceptaves les regles del joc.
" Bilbao a anar per no necessitem cotxe-el agafar menester ! " significava " Per anar a Bilbao, no cal agafar el cotxe ! "
Al cap de cinc anys d’estudi, entenia un text senzill en basc unificat, l’euskara batua. Ara volia perfeccionar-me i encarar-me a la llengua real. Volia visitar les variants dialectals, acariciar-les. Durant l'agonia de ma mare, l'Aurélie m'havia deixat treballar. Ara tornava a palesar la seua gelosia. Gosava dir:
—Ton putain de dictionnaire!
Li havia retorquit que, potser, li hauria agradat més que l'enganyés o ximés als bars de Tuïr i de Perpinyà, refent el món amb d'altres borratxots.
—És pitjor...havia conclòs, sentenciosa, amb la mala fe de les dones abandonades.
Malgrat la meua tristor, el desig em rasclava tothora. Night and day. La meua dona m'acollia o m'animava amb el mateix entusiasme. Els nostres cossos es revoltaven davant de la mort?
L'Aurélie tenia quaranta anys. De fet, ja ranejava els quaranta tres però convé d'ésser galant. Tots els homes me l'envejaven com al temps en què feia de maniquí per als perfumadors de París. Ella treballava a mitja jornada al consultori de tres oftalmòlegs en aquell petit gratacel a dalt de l'Épargne. Els metges i els pacients l'apreciaven força. Sempre elegant, viva i divertida, coneixia l'ortografia, la dactilografia i parlava francès amb un accent neutre que tothom entenia. Quan no pencava, l'Aurélie lluitava contra el temps fent esport i règims, com un soldat fanatitzat que defensa cada metre.
Per cuidar-me, jo m'estimava més caminar un parell d'hores cada matí per les vinyes del terme. Preservada dels estralls del part, l'Aurélie conservava el cos de la minyoneta que havia conegut a Dalat. Tampoc ella no negligia les joies intel·lectuals. Igual que jo, s'aïllava regularment al seu despatx. Els seus gustos no havien canviat gaire d'ençà de les nostres tardes al pis de la Rue Eyriaud des Vergnes a Saigon. Vint-i-sis anys ja...L'Aurélie llegia poesia o escoltava les Gymnopédies d'Érik Satie i les simfonies de Gustav Mahler. Em retreia afectuosament que m'interessés només per Frank Sinatra i Luis Mariano. Mentre jo herboritzava paraules per totes les sendes de la llengua basca, l'Aurélie llegia Paul Géraldy, Paul Valéry, Paul Éluard i Paul Claudel. Jo en deia la confraria dels Paus. De tant en tant, els abandonava per Paul-Jean Toulet. Em recitava versos de Les Contrerimes:
" Saigon: entre un ciel d'escarboucle
Et les flots incertains,
Du bruit, des gens de fièvre teints,
Sur le sanglant carboucle. "
Enyoràvem tots dos la Indoxina i la nostra joventut. Recordi aquells vespres d'hivern, quan bufava una tramuntana intempestiva. Mentre xerràvem, un buscall cremava en la llar i es fonien els glaçons en les copes d'aromes del Montserrat. Llegíem junts, a quatre ulls, les novel·les de Jean Hougron. Cada un, tenia el seu exemplar personal. Ella devorava l'edició original de Soleil au ventre de Domat amb la portada sang i or. Jo m'acontentava amb la del Livre de Poche. Hougron havia sabut alambinar totes les sentors del Vietnam.
A seixanta-un anys, no em podia queixar. Gaudia d'una bona salut, d'una pensió de coronel jubilat. La meua dona, bonica i intel·ligent, era vint anys menys gran que jo. Si la redacció de les meues memòries i del diccionari m'havien apassionat, ara em costava de respectar el ritme que m'havia fixat: deu entrades del diccionari cada dia. Aquells treballs d'erudició ja no podien emplenar la buidor. Tenia migranyes. El meu cervell es calava. El basc em feia venir basca. Ja m'havia afartat de rodar per les biblioteques i les llibreries de Perpinyà. L'Aurélie va notar, sense enfadar-se, la degradació del meu humor:
—Tens menester de vacances, Daniel! Aireja't o et faràs insuportable. Una setmana de vacances no t'aniria malament.
Que bé em coneixia! Una excursió pel País Basc me remuntaria. Tot fent turisme i escorcollant llibres bascos, també podria anar a saludar la mare del meu amic Frederic Mendizabal, caigut a Algèria. Vaig decidir de sojornar a Urdazubi, pàtria d’Axular, l’autor de Guero, el gran clàssic basc. Havia reservat una cambra a l’hotel Irigoienea.
Ningú no m’esperava i vaig decidir de passar per Quilhan i Foix. Quin viatge !
De tant en tant, una vella publicitat de Byrrh em transportava abans de la guerra, els castells a l’edat mitjana, l’anunci d’una cova en una reunió secreta dels darrers càtars. A Foix, vaig travessar totes les èpoques. El castell, quitllat a dalt, em va avergonyir. Hi onejaven les quatre barres i em vaig adonar que poc coneixia la història de Catalunya. Feia trenta anys que no havia passat per aquells verals i quasi res no havia canviat des del meu retorn d’Algèria. Vaig fer una concessió a l’American way of life menjant en un Mac Donald. En arribar a l’autopista que em menaria al País Basc, em vaig maleir. Per què m’havia vingut aquella ceba d’aprendre basc en lloc d’estudiar rus o alemany com tothom? Ara, amb les meues dèries filològiques, havia d’avançar tots els camions de les Espanyes, de França i Navarra. Un temporal faceciós va començar. Els darrers vestigis del sol m’enlluernaven. Naturalment, l’eixuga-vidre de darrere no funcionava, l’aigua mineral que m’havia donat l’Aurélie ja calentejava. Al País Basc, per fi, vaig veure poc després de la sortida a Baiona el rètol bilingüe Arcangues – Arrangoitze i vaig prometre a en Luis que iria a saludar-lo.
Vaig arribar a Urdazubi a la nit. El plugim anglicitzava el paisatge nocturn.
Aquell hostal ben cuidat em va recordar els Gasthaus d’Austria. Vaig reconèixer l’olor de cera en el vell fustam, els mateixos cromos. Les representacions de les caces a la ballena, uns mapes d’Euzkadi, els escuts de les velles províncies reeemplaçaven els retrats de Sa Majestat Francesc-Josep però era la mateixa atmosfera, l’atmosfera de la vella Europa, la dels llantions d’oli i de la marina a vela. Tot al seu lloc, harmoniós. A la cambra, la televisió discreta no desdeia amb el conjunt...
L’endemà, vaig telefonar a la senyora Honorine, la mare del meu pobre amic. Vam quedar a les set. Biarritz no és gaire lluny d’Urdazubi i, si em sentia massa cansat, podria trobar un hotel o dormir unes hores a dintre del cotxe. Vora meu, els pagesos enraonaven un basc natural que em costava entendre. El paisatge m’apareixia com una Garrotxa atlàntica, una Normandia pirinenca. Un gatet roig feia més circumvolucions que un gimnasta xinès. Les cases blanques amb fustam eren ben basques malgrat tots els edictes de la història. Vaig saludar un pagès.
—Egun on !—Egun on !
Miracle !M’havia entès.
Tenia tot lo dia davant meu per anar a Biarritz. Vaig visitar una cova a Sara.
Fandango ... Fandango...
Que rythment les bravos
Que répète l'écho,
De Sare à Bilbao.
Al petit museu a l’entrada de la cova, m’esperava una curiositat. Un capellà de cera : l’estàtua de don José Miguel de Barandiaran, un dels teòrics de l’etnologia basca, format a l’Alemanya dels anys 1930…Una estàtua inquietant com les mòmies inques a Tintín i el temple del sol. Dins la cova, un guia va donar explicacions geològiques en francès, en castellà i en basc i no vaig recordar res. La geologia sempre m’ha semblat forana. Com sempre, una boira d’estupidesa m’havia caigut a sobre, com si m’haguessin parlat de matemàtiques en japonès medieval.
Vaig arribar a Arrangoitze, el poble de Luis Mariano. Emocionat, com si m’hagués citat amb un vell amic. Vaig trobar fàcilment la seua tomba. Claferta de flors. Vaig deixar les nou roses que havia comprat al matí a Sara i vaig pregar, dolçament.
Al lluny, el paisatge, fidel, em donava les gràcies. Vaig dinar a l’alberg d’Atachal, on en Luis venia sovint.
Vaig passejar tota la tarda pels boscs dels voltants a la recerca de la casa del meu amic. No la vaig trobar.
A les set, vaig arrambar el cotxe a l’Avenue Carnot on vivia la mare d’en Frederic, a prop del parc municipal i de l’estació de Biarritz.
Biarritz dans ta chambre d’amour
J’ai passé tant de jours
Tant de nuits
A rêver à tes cieux adorables…
—Bonsoir colonel Daniel...—em digué la senyora Honorine.
Sempre m'havia anomenat així, seguint curosament l'evolució de la meua carrera. Malgrat la meua insistència, ella mai no ometia el meu grau. Baixeta, tota grisa com la Ma Dalton de les aventures d'en Lucky Luke, amb la cara tota arrufida on reconeixia els trets i el somriure del seu fill.
Ja feia anys que no em recordava de la veu d'en Frederic, el seu riure però, com les entonacions de la llengua pàtria en una colònia perduda des de fa segles, ara reconeixia la veu, els ulls, l'ànima del meu amic.
La senyora Honorine havia nascut el 1900 a Donibané, oficialment Saint-Jean de Luz. Tot i que li havia enraonat sempre en francès, el nin havia après el basc a casa dels avis que no en coneixien cap altra. Els canaris de la senyora Honorine, així com el gat amagat sota el bufet, callaven. Qui era aquell senyor que venia a torbar llur tranquil·litat? El pis feia flaire d'espígol. Ella em va servir un got de porto. Amb el seu terrible accent, m'explicà la seua videta, sense plànyer-se. La Louisette, la germana d'en Frederic, la venia a veure dos cops a la setmana. La néta era practicant a Bordeus. El noi, carter al nord.
Cada setmana anava al mercat. Com tots els vells, llegia al diari el nom dels morts cada matí. Quan coneixia el difunt, enviava una lletra de condol. Se comprava un bonic segell a la posta si ningú no l'acompanyava a l'enterrament. Malgrat tot, la vida reprenia els seus drets. Sovint, la senyora Honorine s'oferia bescuits Lu al Monoprix del anys 1940 tot blanc, a cinquanta passes de casa seua .
A la tarda, la senyora Honorine, després d'haver mirat Aujourd'hui Madame al segon canal, sortia si feia bon temps i baixava al parc municipal on tirava engrunes als coloms. S'asseia al banc a prop del monument als morts, on havien gravat el nom del seu fill amb una munió d'altres soldats. Sospirava i, abans que vespregés, se'n tornava xano-xano cap a casa. Li agradava de passar davant de la gàbia dels ocells èxotics i de la vella caseta abandonada. Mentre pujava, observava els progressos de la natura, l'aparició de les flors als prats. La senyora Honorine també participava a les activitats d'un club de tercera edat. Hi organizaven excursions fins a Lorda o Sant Sebastià. Els vells s'ensenyaven amb orgull les fotos dels néts. Escoltaven discos de Luis Mariano i de Jacques Lantier, aquell minyó tan ben educat. Menjaven massa. Jugaven a cartes i, quan havien begut un xic més, Déu meu, parlaven basc. Els dies passaven. Els vells anaven perdent, de mica en mica, noves facultats. El cercle de les passejades s'anava reduint però estimaven la vida, com una gavina que vola en el cel.
—I vós, coronel Daniel?
—Ma mare s'ha mort fa tres setmanes....
—Ah! Ha patit?
Li vaig mentir, dient-li que no. Per canviar de conversa, vam parlar de l'elecció presidencial. Naturalment —legitimista com tots els vells que tenen una bona pensió— ella votaria per Valéry Giscard d'Estaing. Li vaig demanar noves de la Loan, la seua nora.
—No en sé res des de la caiguda de Saigon...
—Va tornar al Vietnam?
—Sí...Ensenyava francès en un liceu de Saigon.
—Quin?
—Em sembla que és el liceu Jean-Jacques Rousseau. El coneixeu?
—Sí...Al meu temps, es deia Chasseloup-Laubat...
La Loan havia volgut quedar-se a la seua terra. La sogra n'havia rebut notícies per un amic capellà. L'havien enviada a un campament de reeducació.
—Deu ser morta...
M'ho digué amb un tremolor en la veu.
—No us amoineu...No s'ha mort. Els comunistes asiàtics humilien la gent, la reeduquen però maten molt menys que els seus camarades europeus...No tingueu por...La Loan se'n sortirà. És una dona coratjosa...
I vam passar a taula. M'havia preparat un festí.
Havent sopat, vam beure un got de Lizarra al balcó vidrier. La nit ja transplantava al seu país els arbres del parc municipal i els teulats de Biarritz.
Joan-Daniel Bezsonoff i Montalat
L’hereva de dona Obdúlia o Les temptacions
Llorenç Villalonga
Club Editor
Barcelona, 2006, cinquena edició, 242 pàgines
Fa vint i cinc anys que vaig traduir Bearn al francès i encara em faig un embolic amb la grafia correcta de Villalonga. Entre Vilallonga de la Salanca, Vilallonga dels Monts , —dos vilatges del Rosselló— don José Luis de Vilallonga y Cabeza de Vaca, autor de les divertides Memorias no autorizadas, i el novel·lista mallorquí, francament n’hi ha per venir boig. Acabo de rellegir L’hereva de dona Obdúlia o Les temptacions. Aquesta novel·la em sembla molt representativa de la novel·lística vilallongiana (ho he escrit bé?) Hi caben totes les qualitats i tots els defectes de la seva literatura. En els seus pitjors moments, Llorenç Villalonga retira a un Proust sense geni, el Proust mundà i superficial dels salons de Neuilly i Passy. " Franchement trois cents pages pour savoir si Tutur couche avec Tatave, c’est un peu long, non? " que deia Céline. Els personatges de Villalonga, igual que els perruquers de l’Empordà, parlen totes les llengües: el català insular i central, l’anglès britànic, el castellà murcià, el francès parisenc. Tal com ho assenyalàvem en un article recent, aquestes cites gratuïtes en un francès aproximatiu cansen el lector que sap francès des de petit. Sense voler donar una classe de gramàtica, recordarem que l’accentuació no ha desaparegut de l’ortografia francesa. Desplau llegir " mere " en lloc de " mère " (pàg. 56) " un broche " (pàg. 56) en compte de " une broche " " faché " per " fâché " (pàg.91) " sense parlar de "a l’âge de la paraphine " (pàg.100) que cal escriure " à l’âge de la paraffine ". Val més que parem aquí perquè hauríem de citar tots els passatges en francès. Com Voltaire que admirava tant, Llorenç Villalonga crea personatges irreals, titelles al servei de la seva tesi. Tots els lectors de Tolstoi i Balzac s’han enamorat de la Nataixa i han odiat el " père" Grandet. Qui vibrarà per les desgràcies minúscules de senyores mallorquines menopàusiques, "aquestes flors d’hivern que han perdut l’aroma però que afalaguen la mirada " ? (pàg. 123) Ara, aquestes observacions nostres poden comparar-se a una orinada de ca contra Notre-Dame de París quan es llegeix la paraula màgica de Villalonga que amena el relat amb tocs d’humor negre i d’ironia. " Si a tot afegim les vidrieres de colors, de moderna fabricació catalana, tindrem una idea d’allò que el minorista i la guia esmentada entenen per " intel·ligent restauració. " " (pàg.72) La lectura de Villalonga és un festí per la intel·ligència. Com analitzar l’encís d’una frase com aquesta ? " Alícia Dillon contemplava des del balcó l’ampla avinguda de polls, l’alzinar i més lluny les planúries d’ametllers verds que s’estenien fins a Ciutat ; una massa amorfa, de la qual sols es destriava la Seu, cuita de sol com una llagosta. " (pàgina 18)
No ens enganyem. Enfora de Bearn i del Misantrop, Villalonga no és un novel·lista de raça com, posem per cas, Camil Petrescu, admirador romanès de Proust, que a la mateixa època escrivia Patul lui Procust (El llit de Procust) una obra mestra. Per mi, Villalonga és un poeta que cal llegir a poc a poc, musical com un sonet de Verlaine i profund com aforisme de Voltaire.
Comentaris/ коментарии