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Titre du blog : Can Mitrofan, el blog de Joan-Daniel Bezsonoff
Auteur : Mitrophane
Date de création : 05-03-2009
 
posté le 29-01-2010 à 21:21:58

la cançó del febrer

Vos proposi de compartir amb mi aquesta cançó meravellosa de Richard Gottainer.  

 

 

 

Quand vos mains me tutoient, quand du doigt je dis "tu"
Et que saute l'agrafe qui te tient le tutu,
Acceptez, je vous prie, chère amie, voulez-vous,
Dites oui, sans chichi, laissez-moi te dire "vous".

Laissez-moi t'éplucher, vous courir dans les voiles.
C'est toi seule que je veux, c'est vous ma femme à poil.
Il me tarde, ma mie, s'il te plaît mademoiselle,
A vos pieds, je supplie, devenez ma femelle.

Vous, vous, vous, vous, ô vous, oui toi oui, yes ô you.
Votre bouche votre nez, tes épaules, vos genoux.
Tout de vous, tout, oui, tout : je veux tout vous ravir.
Je veux tout vous voler pour vous appartenir.

Quand vos mains me tutoient, quand du doigt je dis "tu",
Quand vous gardez vos bas pour être encore plus nue,
A l'instant où j'oublie mes noms et mes adresses,
L'animal est lâché à vos trousses, princesse.

Je te flaire, je t'effleure, je vous frôle, je vous hume.
Je m'en vais lentement vous voler dans les plumes.
Laissez-moi t'allumer dans un coin du boudoir.
Laissez-moi, chère amie, te dire "vous" dans le noir.

Vous, vous, vous, vous, ô vous, oui toi oui, yes ô you.
Vos mains vos reins, vos seins, tes cuisses, ton cul, ton cou.
Tout de vous, tout, oui, tout : je veux tout vous ravir.
Je veux tout vous voler pour vous appartenir.

Ma danseuse, ma sirène, ma Vénus, ma nénette,
Laissez-moi de ce pas vous marier sous la couette.
Venez chérie, venez, dis-moi oui, voulez-vous.
Mon amour, ma Julie, laissez-moi te dire Vous.

 

Commentaires

Le grand Georges le 01-02-2010 à 22:09:49
1

Parlez-moi de la pluie et non pas du beau temps,

Le beau temps me dégoûte et me fait grincer les dents,

Le bel azur me met en rage,

Car le plus grand amour qu'il me fut donné sur terre

Je le dois au mauvais temps je le dois à Jupiter

Il me tomba d'un ciel d'orage.


2

Par un soir de novembre à cheval sur les toits,

Un vrai tonnerre de Brest, avec des cris de putois,

Allumait ses feux d'artifice.

Bondissant de sa couche en costume de nuit,

Ma voisine affolée vint cogner à mon huis

En réclamant mes bons offices.


3

« Je suis seule et j'ai peur, ouvrez-moi par pitié

Mon époux vient de partir faire son dur métier

Pauvre malheureux mercenaire

Contraint de coucher dehors quand il fait mauvais temps

Pour la bonne raison qu'il est représentant

D'une maison de paratonnerres.


4

En bénissant le nom de Benjamin Franklin

Je l'ai mise en lieu sûr entre mes bras câlins

Et puis l'amour a fait le reste!

Toi qui sème des paratonnerres à foison,

Que n'en as tu planté sur ta propre maison ?

Erreur on ne peut plus funeste.


5

Quand Jupiter alla se faire entendre ailleurs,

La belle ayant enfin conjuré sa frayeur

Et recouvré tout son courage

Rentra dans ses foyers faire sécher son mari

En me donnant rendez-vous les jours d'intempéries

Rendez-vous au prochain orage.


6

A partir de ce jour je n'ai plus baissé les yeux

J'ai consacré mon temps à contempler les cieux

A regarder passer les nues

A guetter les stratus, à lorgner les nimbus

A faire les yeux doux aux moindres cumulus

Mais elle n'est pas revenue.


7

Son bonhomme de mari avait tant fait d'affaires

Tant vendu ce soir là de petits bouts de fer

Qu'il était devenu millionnaire

Et l'avait emmené vers des cieux toujours bleu

Des pays imbéciles où jamais il ne pleut

Où l'on ne sait rien du tonnerre


8

Dieu fasse que ma complainte aille tambour battant

Lui parler de la pluie, lui parler du gros temps

Aux quels on a tenu tête ensemble

Lui conter qu'un certain coup de foudre assassin

Dans le mille de mon coeur a laissé le dessin

D'une petite fleur qui lui ressemble.