Auteur : Mitrophane
Date de création : 05-03-2009
L'hospitalité de M André Bascou et la médiathèque de Rivesaltes
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Blog de Henri Lhéritier
Jeudi 1er juin 2006 , je mettrai sur ce journal une intervention plus grave que d’habitude. Un romancier, Joan-Daniel Bezsonoff vient de se voir interdire une salle à Rivesaltes où il devait présenter un livre " La guerre des cocus " traitant de la guerre de 14, au prétexte qu’il critique l’enfant du pays, le maréchal Joffre.
En tant que membre d’un jury littéraire de la ville, je me devais de réagir devant cette censure manifeste. Je reproduirai donc ce jeudi ma lettre de démission.
Je ne voudrais pas me montrer fat ou plus important que je ne suis mais j’ai le sentiment dans cette affaire, même si j’espère me tromper, d’avoir été utilisé.
Il fallait occuper l’espace de la littérature comme on occupe celui du sport, ou du commerce ou de je ne sais pas quoi, pour peaufiner une image positive de la ville et sans doute de ses édiles, alors on a fait appel à moi et à quelques-uns de mes amis, démissionnaires comme moi, pour participer au jury d’un événement annuel qui s’appelle " Les vendanges littéraires ".
Et puis lorsqu’un problème s’est posé, car à un moment ou à un autre un livre, un vrai, pas un gadget élaboré par le marketing, pose toujours un problème, c’est pour cette raison que la littérature est passionnante, j’ai senti une tape sur mon épaule et j’ai entendu une voix qui me disait : " Pousse-toi petit, on ne joue plus, maintenant c’est une affaire pour grandes personnes "
Ce que je viens de dire est un peu solennel, et peut-être désagréable à entendre, mais après tout ceci est un journal, et si je n’y parlais pas des choses qui me tiennent à cœur, quel serait son intérêt ? Et puis la case des commentaires, en bas à droite, est ouverte.
Voilà, ce matin, j’avais un peu mal à mon Rivesaltes.
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J’entre en guerre moi aussi. Je suis le cocu du maréchal Joffre. Jusqu’à aujourd’hui j’acceptais son silence de bronze et sa présence équestre sur un socle, en haut de la promenade. Il faisait partie de mon univers de Rivesaltais. Mais voilà que du haut de son cheval il se met à parler. Et quand il parle ce n’est pas du Montaigne ou du Pascal, mais du franchouillard relevé à l’héroïsme sanglant cuisiné dans les roulantes de la grande muette. Un clan qui le protège et le vénère se fait son porte-voix. Héros pusillanime, je vais me dresser face au maréchal et l’arrêter sans risques. Aucun sang ne sera versé au cours de cette nouvelle bataille de la Marne mais tout le terrain de la liberté d’expression sera reconquis. Suite à la déplorable interdiction faite à Bezsonoff, je reprends le flambeau (de quoi me mêle-je ?) et invite cet auteur à présenter son livre La guerre des cocus, à la Maison du Muscat, Allées Mal Joffre (oui !) à Rivesaltes le 4 juillet à 18 h 00. Venez nombreux. Je tiens une promesse et même si on ne me demande rien, j’essaie de réhabiliter mon village. Par la même occasion ne réhabiliterai-je pas Joffre lui-même puisque la mémoire ou bien est conflictuelle ou bien n’est pas. Et puis au fond, j’ai toujours rêvé d’être un Voltaire au petit pied. Avant d’être Voltaire, je vais tenter toutefois de faire un peu de journalisme en vous faisant vivre pas à pas les événements. Et il y aura le choc des photos !
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Comme annoncé, Joan-Daniel Bezsonoff a pu enfin présenter son livre " La guerre des cocus " à Rivesaltes. Dans les effluves pacifiques délivrés par les foudres de vieillissement d’un Rivesaltes Hors d’âge et devant une assistance nombreuse et attentive, Joan-Daniel Bezsonoff s’est appliqué a retracer l’épisode, qui sert de toile de fond à son roman, de l’engagement des Catalans du sud aux côtés de la France durant la guerre de 14/18, épisode à porter d’ailleurs au crédit du Mal Joffre. Un débat a suivi au cours duquel l’image de Joffre a bien entendu été évoquée.
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La venue annoncée de Bezsonoff, au début du mois de juin, avait provoqué à Rivesaltes, on se demande encore pourquoi, une manifestation d’intolérance de la part de certains, circonstances qui ont été commentées et sévèrement jugées par l’assistance. Bezsonoff et les participants se rejoignent sur l’avis que les Rivesaltais et les Catalans en général peuvent et doivent débattre de ces temps douloureux dans une totale indépendance vis à vis de la figure tutélaire qu’on voudrait leur imposer d’un maréchal Joffre hagiographique et statufié. La manifestation a pris fin au son du canon, celui très ludique des verres entrechoqués. Je suis très touché par les témoignages nombreux et positifs reçus à propos de mon initiative qui permet à Rivesaltes de se départir un peu du visage sombre que lui donnent parfois ses accès d’intolérance. A propos, Bézso est un sacré lecteur et nous avons échangé quelques commentaires sur Pierre Benoît qu’il apprécie, il m’a d’ailleurs fait cadeau d’un de ses romans " Le roi lépreux ". Au passage je lui annoncé quelques autres jugements sur Pierre Benoît, à paraître sur mon blog. Je raffole de ce genre d’échanges autour de lectures communes. En tout cas, merci à Bezsonoff et à tous les participants.
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LES EDITIONS BALZAC COMMUNIQUENT Le romancier catalan Joan Daniel Bezsonoff qui collectionne actuellement les prix littéraires les plus prestigieux de Catalogne (Premi Crexells et Premi Salambó 2006) vient d’obtenir ces jours-ci le prix littéraire Maria-Angels Anglada de l’Institut Ramon Montaner de Figuères. Mercredi 24 mai la médiathèque de la ville de Rivesaltes s’apprêtait à recevoir l’écrivain pour la présentation de son premier ouvrage traduit en français La Guerre des Cocus paru chez Balzac Editeur qui avait lui même obtenu en version catalane le prix Just Maria-Casero 2003 et le Prix Méditerranée Roussillon 2004. Dans son article du 21 mai 2006 plus qu’élogieux, Michel Lloubes, du journal L’Indépendant, signalait fort à propos que Joan-Daniel Bezsonoff venait "déposer une petite bombe dans les tranchées désormais tranquille de l’Histoire" car précisait-il : "En venant signer sur les terres de Joffre, La Guerre des Cocus, son dernier roman sur la Der des Der au titre si évocateur, Joan Daniel Bezsonoff vient t-il faire de la provocation ? " et de se demander " Les Rivesaltais fidèles à leur Maréchal doivent-ils pour autant jeter à l’Agly le livre iconoclaste ?" Michel Lloubes aurait-il vu juste ? Certainement puisque trois jours avant la présentation prévue, la mairie de Rivesaltes a annulé cette présentation.. Si dans notre pays qui se veut une démocratie moderne et ouverte, l’on a très rarement interdit la présentation d’un ouvrage, il semble que ce ne soit pas le cas dans la patrie de Joffre puisque les descendants du Maréchal,ont semble t-il, fait pression pour faire annuler la manifestation. L’auteur et son éditeur étaient loin de s’imaginer que l’on pouvait encore en 2006 interdire la présentation d’un ouvrage sur la guerre de 14. C’est chose faite ! Les Editions Balzac protestent contre ce type de censure qui n’avait plus cours depuis longtemps et s’interrogent : est-il possible, cent ans après, d’évoquer le premier conflit mondial sans provoquer une levée de bouclier. Peut-on priver le public nord-catalan d’un fait historique qui jusqu’à présent n’avait pas été porté à la connaissance de tous : l’engagement des jeunes patriotes sud catalans dans les rangs de l’armée française et leur cocufiage par les vainqueurs du conflit en 1918. Déjà l’ensemble du monde littéraire catalan se mobilise donc contre de cette interdiction, relié, il faut l’espérer, par les medias français afin que ce type de censure soit combattu publiquement. Une pétition circule en Catalogne du sud signé par les principaux écrivains et intellectuels catalans en soutien à l’auteur de La Guerre des Cocus, pour dénoncer l’ostracisme dont est victime Joan-Daniel Bezsonoff et pour défendre la liberté d’expression bafouée dans la cité du Maréchal Joffre. Une ville de Madagascar s’appelle Joffreville. Et si on rebaptisait ainsi Rivesaltes? Se demande l’auteur de La Guerre des Cocus, désormais interdit de séjour dans la cité du maréchal Joffre car il a osé écrire " mon expérience du front m'avait permis de saisir la nullité du général Joffre. Je ne comprenais pas comment le plus célèbre des Catalans pouvait passer pour un nouvel Alexandre alors que la Belgique et tous les départements du Nord étaient occupés par les Allemands . " Pour tout renseignement : Balzac Editeur - 30 rue des Angles - 66390 Baixas Tél.: 06 72 71 10 02 mail : Balzac.editeur@wanadoo.fr
http://www.elmundo.es/papel/2006/05/26/catalunya/1974729_impresora.html Article de EL MUNDO, 26/05/2006
BALZAC éditeur LES EDICIONS BALZAC COMUNIQUEN El novel·lista català Joan Daniel Bezsonoff que està col·leccionant alguns dels premis literaris més prestigiosos de Catalunya (Premi Crexells i Premi Salambó 2006) acaba d’obtenir el premi Maria-Angels Anglada de l’Institut Ramon Muntaner de Figueres. El dimecres 24 de maig la biblioteca de la població de Ribesaltes es disposava a rebre l’escriptor per la presentació de la seva primera obra traduïda al francès La Guerra dels Cornuts publicat per Balzac Editeur que ja havia obtingut amb la versió original catalana el premi Just Maria-Casero 2003 i el Prix Méditerranée Roussillon 2004. En el seu article del 21 de maig 2006 més que elogiós, Miquel Lloubes, del diari L’Indépendant, assenyalava oportunament que Joan-Daniel Bezsonoff acabava de " col·locar una petita bomba en les trinxeres ara tranquil·les de la Història" perquè com ho precisava: "Venint a signar en les terres de Joffre, La Guerra dels Cornuts, la seva novel·la sobre la primera guerra mundial amb un títol tan evocador, Joan Daniel Bezsonoff ve a provocar la gent? " i el periodista es demana si " els ribesaltesos fidels a llur Mariscal han de llançar al riu Aglí el llibre iconoclasta?" Miquel Lloubes l’ha encertada ? Sens dubte ja que tres dies abans de la presentació prevista, l’ajuntament de Ribesaltes ha anul·lat aquesta presentació.. Si al nostre país que vol ser una democràcia moderna i oberta, s’ha prohibit poques vegades la presentació d’una obra, no sembla pas que sigui el cas a la pàtria de Joffre ja que els descendents del Mariscal haurien pressionat el municipi, perquè s’anul·lés l’acte. L’autor i el seu editor no s’imaginaven, ni de bon tros, que encara es pogués prohibir el 2006 la presentació d’una obra sobre la guerra del 1914. Ja està fet ! Les Edicions Balzac protesten contra aquesta mena de censura que ja no s’estilava des de feia temps i s’interroguen: què és possible, quasi cent anys després, evocar el primer conflicte mundial sense provocar una protesta. Es pot privar el públic nord-català d’un fet històric que fins ara poca gent coneixia: l’allistament dels joves patriotes sud catalans en l’exèrcit francès i com els vencedors del conflicte el 1918 els van fer cornuts. Ja el conjunt del món literari català es mobilitza contra aquesta prohibició, recolzat, esperem-ho, pels mitjans francesos per tal de lluitar públicament contra aquest tipus de censura. Una petició circula al Principat firmada pels principals escriptors i intel·lectuals catalans per sostenir l’autor de La Guerra dels Cornuts, per denunciar l’ostracisme del qual és víctima en Joan-Daniel Bezsonoff i per defensar la llibertat d’expressió ultratjada al poble del Mariscal Joffre. LES EDICIONS BALZAC COMUNIQUEN Una ciutat de Madagascar es diu Joffreville. I si es rebategés així Ribesaltes? es demana l’autor de La guerra dels cornuts, sotmès a una prohibició de residència al país de Joffre perquè va gosar escriure " la meua experiència del front m'havia permès de copsar la nul·litat del general Joffre. No entenia com el més famós dels catalans podia passar per un nou Alexandre mentre Bèlgica i tots els departaments del nord eren ocupats pels alemanys " Tres dies abans de la presentació prevista, l’ajuntament va anul·lar l’acte. I si afusellessin en Bezsonoff per ensenyar-li les bones maneres? Per qualsevol informació: Balzac Editeur - 30 c/ dels Angles - 66390 Baixàs Tel.: + 33 6 72 71 10 02 mail : Balzac.editeur@wanadoo.fr
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El darrer Salambó, censurat |
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| <!-- Nombre noticia: --> Ha guanyat el Premi Creixells, el Salambó en català de 2006, i acaba de rebre el Maria-Angels Anglada. No obstant això, Jean-Daniel Bezsonoff ha estat vetat a Ribesaltes. La presentació del seu llibre La guer-ra dels cornuts, que havia de fer-se dimecres, es va anul·lar. La raó: unes línies sobre el militar Joffre, de la Gran Guerra. Són aquestes: «La meua experiència del front m'havia permès de copsar la nul·litat del general Joffre. No entenia com el més famós dels catalans podia passar per un nou Alexandre mentre Bèlgica i tots els departaments del nord eren ocupats pels alemanys». |
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LLETRA OBERTA AL SENYOR BATLLE DE RIBESALTES
El municipi de Ribesaltes acaba d’anul·lar la presentació de La guerre des cocus ―versió francesa de La guerra dels cornuts― de Joan-Daniel Bezsonoff perquè l’autor va gosar fer dir a un dels seus personatges: "la meua experiència del front m'havia permès de copsar la nul·litat del general Joffre. No entenia com el més famós dels catalans podia passar per un nou Alexandre mentre Bèlgica i tots els departaments del nord eren ocupats pels alemanys".
Aquesta anul·lació representa un atemptat ridícul i patètic a la llibertat d’expressió, gairebé un segle després d’aquests fets. No sem especialistes de la primera guerra mundial i no pretenem saber on es troba la veritat. Però la interdicció d’una presentació de llibre al motiu que posa en causa una figura històrica ens sembla portar prejudici al més elemental respecte al dret a la creació i al dret d’expressar una opinió. Refusar fins i tot la possibilitat del debat obert i públic és una mostra d’un sentit poc desenvolupat de les pràctiques democràtiques més corrents.
Nosaltres, escriptors de Catalunya, manifestem la nostra solidaritat amb el nostre col·lega i denunciem aquesta censura… Ens engatgem a no participar a cap activitat cultural a Ribesaltes tant com aquesta mesura d’interdicció no hauràs pas estat aixecada.
[Les signatures se trapen després de la versió francesa]
LETTRE OUVERTE À MONSIEUR LEMAIRE DE RIBESALTES
La municipalité de Ribesaltes vient d’annuler la présentation de La guerre des cocus, ―version française de La guerra dels cornuts ― de Joan-Daniel Bezsonoff, parce que l’auteur a osé écrire: "Mon expérience du front m'avait permis de saisir la nullité du général Joffre. Je ne comprenais pas comment le plus célèbre des Catalans pouvait passer pour un nouvel Alexandre alors que la Belgique et tous les départements du Nord étaient occupés par les Allemands . "Cette annulation est une atteinte ridicule et pathétique à la liberté d’expression, presque un siècle après les faits décrits. Nous ne sommes pas des spécialistes de la première guerre mondiale et nous ne prétendons pas savoir où se trouve la vérité. Mais l’interdiction d’une présentation de livre au motif que celui-ci met en cause une figure historique nous semble porter préjudice au plus élémentaire respect dû à la création et au droit d’exprimer une opinion. Refuser même la possibilité d’un débat démocratique est une démonstration d’une conception peu élevée des pratiques démocratiques les plus courantes.
Nous, écrivains de Catalogne, manifestons notre solidarité avec notre collègue
et dénonçons cette censure... Nous nous engageons à ne participer à aucune activité culturelle à Ribesaltes tant que cette mesure d’interdiction n’aura pas été levée.
Joan-Lluís Lluís escriptor, écrivainTerrats
Jep Gouzy escriptor, écrivainPau
Albert Sánchez Piñol escriptor, écrivain, Barcelona
Bernat Puigtobella editor , éditeur, Barcelona
Miquela Valls professora de literatura catalana,Perpinyà
Professeur de littérature catalane, Perpignan
Joan Vilanove historiador, historien, Ribesaltes
Raymond Alonso professor de literatura francesa, Ribesaltes
Jaume Queralt escriptor, écrivain Perpinyà
André Bonet escriptor, Président du CLM, écrivain, Perpinyà
Jordi Van Campen escriptor , écrivainBarcelona
Vicenç Pagès i Jordà escriptor, écrivain Torroella de Montgrí
Professor de literatura catalana
Professeur de littérature catalane
Claude Delmas écrivain, escriptor, Vingrau
Prix Méditerranée Roussillon 2006
Joël Mettay, écrivain, escriptor, Perpinyà
Aymat Catafau, historien, historiador
professeur d’histoire médiévale à l’université de Perpignan
Professor de història medieval a la universitat de Perpinyà
Cristina Badosa, professora de literatura catalana a la universitat de Perpinyà
professeur de littérature catalane à l’université de Perpignan
Joan-Pere Sunyer, poeta, poète Prada, Prades
Eugènia Broggi, editora, éditrice Barcelona
Sergi Jover, poeta, poète Barcelona
Jordi Punti Garriga, escriptor, coordinador del Quadern del País, Barcelona
Écrivain, coordonnateur du supplément littéraire del País, Barcelone
Joan-Lluís Lluís escriptor, Terrats
Jep Gouzy escriptor, Pau
Albert Sánchez Piñol escriptor, Barcelona
Bernat Puigtobella editor , Barcelona
Miquela Valls professora de literatura catalana,Perpinyà
Joan Vilanova historiador, Ribesaltes
Raymond Alonso professor de literatura francesa, Ribesaltes
Jaume Queralt escriptor, PerpinyàAndré Bonet escriptor, President del CLM,Perpinyà
Jordi Van Campen escriptor , Barcelona
Vicenç Pagès i Jordà escriptor, Torroella de Montgrí
Claude Delmas escriptor, Vingrau
Joël Mettay, escriptor, Perpinyà