posté le 05-06-2024 à 18:34:52
Ainsi parlait Gaston 16
Quand Gaston était petit, on parlait d'anciens combattants et non de vétérans. On reprenait les propos de ses interlocuteurs et on ne rebondissait point. Le président de la République s'appelait de Gaulle et non Macron...
Gaston se demandait si l'amour n'avait pas été inventé par un publicitaire d'autrefois.
Gaston trouvait Céline, Nabokov et Camus surévalués.
Séduit par leur originalité, Gaston avait beaucoup lu les hussards.
Hormis " Le hussard bleu " et quelques préfaces brillantes, Roger Nimier lui paraissait surévalué.
Les ennuyeux romans de Michel Déon ne l'impressionnaient pas. Antoine Blondin avec " Un singe en Hiver " l'attirait davantage mais des jeux de mots et de jolies formules ne font pas une œuvre.
Aux romans expérimentaux et rasoirs de Jacques Laurent, Gaston préférait la littérature populaire de Cécil Saint-Laurent.
Seul Bernard Frank submergeait mais était-il vraiment un hussard?
Ses opinions n'engagaient que Gaston, recoin minuscule et inconnu de la République des lettres.