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J'avoue qu'à l'époque je n'avais vu aucun film de Jean-Luc Godard. Ce n'est que vers l'an 2000 que je découvris À bout de souffle, Le Petit Soldat, Pierrot le fou et Alphaville. 

 Au bout de cinq minutes, trois spectateurs étaient déjà sortis du cinéma devant le spectacle consternant d'Alain Delon dévidant à toute vitesse des citations incohérentes. Dix minutes plus tard, je me résolus à quitter la salle à mon tour. L'ouvreuse me dit " Vous avez tenu longtemps." 

 

 À mon petit niveau, je crois que Godard était un provocateur génial, un ennuyeux fabricant d'images magiques et un réalisateur suicidaire, révolutionnaire de salons, qui détruisait sciemment ses propres œuvres à la recherche de la beauté.