Bernard Frank, Les rats, Flammarion, réédition de 1985
Malgré plusieurs critiques défavorables qui en dénoncent la superficialité, j’ai lu avec plaisir Les Rats de Bernard Frank. Il met en scène cinq compères qui s’ennuient dans le Paris de l’existentialisme. Ils voudraient bien s’engager mais dans quelle entreprise ? Cousins des personnages de Françoise Sagan, avec un humour désespéré en plus, ils volent de fille en fille en essayant vaille que vaille de bâtir une œuvre. Quelques scènes sont hilarantes comme la visite chez Sartre, la scène de soûlographie chez Gallimard et les coucheries niçoises un soir d’été. Un livre léger et fort agréable.
Pour rire un peu : 15/20
« C’est drôle, on ne peut se faire à l’idée qu’un ami ait eu un passé.. » p.102
« J’aime les petits faits. C’est la seule bonne drogue contre l’angoisse. » p.131
« mais un écrivain, qu’est-ce que c’est, sinon un type qui fait la putain avec ses manies ? » p.158
« La sexualité est vraiment une passion pour pauvres. » p.269
« des brindilles de souffrance » p.340
« Giono est un faussaire de génie au même titre que Van Meegeren. » p.446