Je n’ai aucune compétence en matière théologique et connais encore bien mal les Saintes Ecritures.
Malgré mon ignorance, le premier chapitre des Actes des Apôtres m’a toujours accompagné. Je me rappelle encore la première fois que j’ai entendu cette lecture, il y a plus de quarante ans, à l’église Saint-Paul de Massy, maintenant disparue. Le triomphe des langues humaines m’avait frappé.
Notre Sainte Eglise est catholique, c’est-à-dire universelle. Quand j’étais jeune, je m’imaginais que chaque civilisation avait une spiritualité différente. Chinois, Japonais et Coréens adoraient Bouddha. Les Arabes Mahomet. Les Africains leurs divinités.
Ce texte nous démontre le contraire. L’Eglise est catholique, universelle et transmet le message du Christ dans toutes nos pauvres langues humaines. Elle s’adapte à toutes les
cultures, se glisse dans tous les âmes. La Sainte Vierge a parlé en occitan béarnais à Sainte Bernadette, portugais aux petits pâtres de Fatima. Elle nous parle mais savons-nous l’écouter ?
Permettez-moi de vous citer ces quelques vers d’une chanson d’Antonio Machín.
Pintor nacido en mi tierra
Con el pincel extranjero
Pintor que sigues el rumbo
De tantos pintores viejos
Aunque la virgen sea blanca
Píntame angelitos negros
Que también se van al cielo
Todos los negritos buenos.
(Peintre né dans mon pays / Avec un
pinceau étranger / Peintre qui suis la trace / De
tant de vieux peintres / Même si la Vierge
/ Peins-moi des angelots noirs / Car tous les noirs qui sont bons / Vont aussi au ciel. )
Pour moi, ces vers naïfs s’inscrivent bien dans le message de la Pentecôte. L’Eglise est universelle, polyglotte, aimante, accueillante. Il nous appartient de témoigner par l’exemple, malgré nos faiblesses, et de transmettre à nos frères et sœurs le message du Christ, cette bonne Nouvelle qui nous réchauffe.
C’est, je crois, l’une des leçons du miracle joyeux de la Pentecôte.