Avant tout, je tiens à déclarer que je n’ai rien contre l’Occitanie ni ses habitants. Dans mon cas ce ne sont pas des paroles vaines pour faire joli au début d’un discours.
On pourrait discuter l’opportunité de réserver à l’Occitanie centrale le nom d’Occitanie en excluant l’Occitanie du nord, l’Occitanie occidentale, l’Occitanie orientale qui correspond à la Provence et aux les terres voisines. Ce n’est pas notre combat. C’est aux Occitans qu’il appartient de décider quel est leur nom.
J’ai passé des heures merveilleuses à lire les œuvres de Frédéric Mistral, Théodore Aubanel, d’Arbau, Yves Rouquette et Robert Lafont. J’ai consacré quinze ans de la ma vie à la rédaction d’un dictionnaire occitan-catalan.
Je vous parlerai clairement. Ici nous ne sommes pas et nous n’avons jamais été occitans. Jamais. Nous sommes catalans. Faudra t-il accepter dorénavant que nos abbayes pyrénéennes —Sant Miquel de Cuixà et Sant Martí del Canigó—soient occitanes ? Mangerons-nous du thon à l’occitane ? Nos bunyetes s’appeleront-elles ‘aurelhetas ‘ ? Et quel nom donnerons-nous à la sardane ? Valse de Septimanie ?
Un peu de sérieux. Nous sommes catalans, c’est tout ! Des gens mal intentionnés voudraient nous faire accroire que la Vierge s’appelait Jeanne. Ce territoire s’appelle Catalunya Nord, País Català, aussi catalan que la Catalogne Sud, Valence ou Majorque. Nous sommes catalans et nous ne voulons point que l’on nous impose un nom artificiel. Visca la terra catalana ! Visca Catalunya !