Voici un nouvel article de mon oncle Jacques.
Le saviez-vous? Cette année 2014 coïncide entre x,y, z centenaires avec celui de la mort de Frédéric Mistral (1830-1914). Qui ça? Mistral de Maillane, le menhir de Provence, le père du Félibrige. Ah! Bon! Et oui... celui-là même qui, écrivain de langue occitane, auteur de Miréio et Calendau (parmi de nombreux autres écrits) se vit honorer voici 110 ans, en 1904 c'est ça, du prix Nobel de Littérature. UnNobel, pour de l'occitan provençal qui plus est, vous voulez rire. Riez à gorges déployées, vous si cela vous démange, cela ne changera pas d'un accent à vérité déjà écrite de l'histoire. Mais ce n'est pas tout, ce que le nom de Mistral ramène avec lui. On doit plus qu'on ne le croit à ce haut et brillant personnage, mais aussi "penseur", qui portait beau le chapeau, fine la moustache et agile la canne. Il se voulait paysan, il n'en était pas moins d'une élégance à faire rougir les faux aristocrates des villes et des champs, une élégance qui va toujours si bien à cette région autour de Saint-Rémy de Provence. Non, ce n'est pas tout, dis-je, car celui que Charles Maurras (ça y est le nom du diable a été lâché!) appelait son Maîtrefonda en 1854, à l'âge de 30 ans, le Félibrige (dont on fête également cette année le 160° anniversaire). Ce mouvement littéraire (mais plus que cela) qui, en vers et et pied de coupo santo apprivoisa les cigalons, cigales d'argent et cigales d'or, ci-devant troubadours d'un temps nouveau, restaurateurs du lustre d'une sublime langue médiévale et chantres de latinité (ré)inventée. Solide gaillard d'avant que ce Mistral consacré, très jeune, sur l'autel littéraire par un certain Lamartine qui ne vacilla pas à faire de Frédéric l'alter ego d'un Homère -pas moins! Garde-à-vous donc, ou silence dans les rangs lorsque du Mistral vient à vous. Il n'est pas que d'Action française et de Bainville. Il y a sans doute quelque chose de bon à y puiser, y récupérer que l'on soit de Marseille, Nîmes, Perpignan ou Barcelone. Car, qui donc rafraîchit et scella l'amitié entre Catouli et Provençau ( fécondatrice de "régionalismes" et "nationalismes" à cheval du XIX° et XX° siècles.
(...Prouvènço e Catalougno, unido pèr l'amour,/ Mesclèron soun parla, si coustumo e si mour;/ E quand avian dins Magalouno,/ Quand avian dins Marsiho, a-z-Ais,en Avignoun,/ Quauque bèuta de grand renoum,/ N'en parlavias a Barcilouno
Cènt an li Catalan, cènt an li Prouvençau,/ Se partajèron l'aigo e lou pan e la sau: /E (que Paris noun s'escalustre !) / Jamai la Catalougno en glori mountè mai,/ E tu, Prouvenço, plus jamai/ As agu siècle tan ilustre !...)
Amitié scellée, dans les temps Roumanille, entre 1866 et 1867 par notre Mistral et le catalan Victor Balaguer, le "troubaire de Montserrat", alors en exil en France."Pobre oreneta arrabassada de mon niu per la tempesta, he trobat aquí un niu d’amor y de flors" (Lettre de Balaguer à Mistral, 22 octobre 1867)Oubliée, cette amitié secouée dans les cahots du chemin qui nous ont mené jusqu'à aujourd'hui, brouillée par les oeillères des idéologues en acier ou en acrton pâte dont on l'a affublée (et que si...royaliste, ou républicain; et que non...conservateur ultra, conservateur modéré, conservateur de...progrès). L'amitié demeure, ici où là, on écrit, on publie, on discute et l'on s'y réfère. Il y a des amoureux de Mistral et de son provençal (et ils ont bien plus nombreux qui demandent la ratification des langues régionales et minoritaires par la France, comme l'Europe l'y invite) et parmi ces amoureux, critiques ou esthètes, de René Merle, ou Jean-Yves Casanova àAugust Rafanell nous en connaissons un, écrivain, brillant et plurilingue, enfant des humanités et l'oeil et l'oreille aux aguets de nos vraies-fausses modernités, pressées, irrespectueuses, ravageuses, il s'appelle, Joan-Daniel Bezsonoff+.Écrivain et bloguiste renommé, fou de cinéma, de Luis Mariano et de tout ce qui dépoussière l'uniforme et le convenu, Bezsonoff prononcera à Perpignan cevendredi 31 janvier à 17 h 30 à la salle G. Malé du Conseil Général++ une conférence en français sur le prix Nobel de 1904 La conférence est donnée sous l'égide de la S.A.S.L. (Société Agricole Scientifique et Littéraire) des Pyrénées-Orientales, la plus ancienne société du département, reconnue d'utilité publique en 1841. Bezsonoff pouvait-il rêver meilleure hospitalité pour partager sa culture, sa passion de la littérature et des idées, sa jovialité et son humour aussi inspiré que fracassant. N'hésitons pas à nous y rendre: c'est une heure de bons miels. Les abeilles étaient en Arles ou en Avignon, le rucher est à
Commentaires
N'ei pas tròp legeder, lo tèxte de l'onco . Faudrait dire à tonton Jacques qu'il change l'aspect de la présentation, ça aiderait à la lecture.
Això dit amb respecte i admiració, clar.